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vendredi 2 février 2018

Une accusation grotesque et Arrestation l’érudit Demba Diarra à Nouakchott.


L’érudit  Demba Diarra, fervent militant pour l’éradication de l’esclavage et ses séquelles dans le milieu Soninké au Guidimakha, une voix dans Ganbaaxu fedde, natif du village Coumbandao, est tombé dans le guet-apens tendu par les féodaux de son village à Nouakchott devant lui. Il a quitté la France pour passer ses vacances paisiblement chez lui, le voila victime d’un complot sortie de nulle part par les féodaux qui veulent sa tête coûte qu’au coûte, parce qu’il ose prêcher des versets qui parlent de l’interdiction  l’esclavage entre les musulmans, car, le Coran nous enseigne que tous les musulmans sont frères et égaux devant lui. Il est à rappeler dans le milieu soninké, un descendant d’esclave est considéré comme un objet sans vie, il n’a aucun droit dans la société à part obéir, son statut d'esclave est héréditaire. Il ne peut pas être  imam de la mosquée quelque soit son niveau d’éducation scolaire, ni prétendre à la chefferie du village, à fortiori conquérir une élection, aujourd’hui, tout celui qui rejette leurs coutumes ancestrales, est systématiquement exproprié de sa terre cultivable sous prétexte qu’un esclave ne sera jamais propriétaire de la terre avec la complicité de l’administration locale. Leur fameuse expression qui  marque nos esprits au fer rouge chez eux : « l’esclave toujours derrière ».

Les chefs de villages et leurs marabouts traditionnels n’entendent pas de cette oreille l’érudit Diarra. A maintes reprises, il a été agressé sauvagement dans la grande mosquée à Coumbandao, afin, qu’il arrête  de prêcher voire sortir  de tels versets coraniques qui interdisent l’esclavage dans la grande mosquée du vendredi. Les noms de familles Cissé et Camara  (ces soi-disant familles maraboutiques  et chefs naturels de villages) ont déposé plainte contre lui devant le procureur de la république selon le commissariat du 5ème arrondissement, qui est à côté de la mairie.  Il a été arrêté chez lui ce vendredi 02 février 2018, au motif, une plainte venant d’en haut «  le ciel? » pour (injures des familles Cissé et Camara) de Coumbandao. Ah bon ! Mince, ben alors ?? Ben, suivez nous monsieur au commissariat.

Il dira : dans son audition, ses détracteurs lui reprochent, tout juste, d’avoir dit lors de leur conflit autour de prêches de la grande mosquée, d’avoir  dit,  connaitre leurs pères en répondant à leurs attaques sans cesse, en plus, c’est vrai,  je suis né dans le même village que leurs pères, dira-t-il. Je peux me le permettre, car, j’ai l’âge de  leurs pères,  insolents qu’ils sont, n’ayant pas honte de  m’insulter publiquement chaque jour sans retenu en m’accusant du n’importe quoi. Voila ce qui a jeté l’huile sur le feu de leur saint-esprit pour mobiliser tout un appareil judiciaire contre cette modeste personne.

Il n’y a rien de sérieux dans tout cela, la vérité est que, la société soninké ne veut pas entendre parler du Coran, de  la Sunna et les lois de la république, qui sont contre leur esclavage coutumier qu’elle pratique au sein d’elle-même. Ils veulent le décourager, l’empêcher d’aller au village en le bloquant à Nouakchott, le privant la tendresse familiale pour l’humilier. On ne peut pas dire que l’inattendu s’est produit mais plutôt l’inacceptable qui s’est produit, se sont les victimes qu’on taxe de tout et m’importe et qu’on traîne dans la boue. Il suffit de dire cet homme est contre l’esclavage pour vendre sa peau à l’état Mauritanien. Dans le même commissariat du 5eme, pourtant, plusieurs plaintes ont été déposées sur des faits liés à l’esclavage dans le milieu soninké qui n’ont jamais donné une suite favorable, ni avoir même  attiré l’attention du procureur de la république ne reste qu’une seconde, pourquoi une si légère accusation, attire toute son attention subitement ? Quelle mouche l'a piqué? 


Affaire à suivre dès Lundi 04 février 2018, nous exhortons la presse nationale et internationale, les ONG des droits humains, les partis politiques et la société civile à s’intéresser de près du  cas  l’érudit Demba Diarra, à son village qui est sous tension permanente depuis plusieurs années à cause de ces histoires liées à l’esclavage que le gouverneur et préfet de la région ne veulent pas  régulariser en disant la vérité crue aux féodaux que l’esclavage est un crime . 

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