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mercredi 16 mars 2016

Table Ronde : Allocution sur la situation des droits de l’homme à Genève lors de la présentation du rapport de la Mauritanie.



 La République Islamique de Mauritanie en ce début l’an  2016 sous le pouvoir d’un  militaire.
 Mesdames, Messieurs ;

Honorables conviés à cette table ronde autour de la situation des droits de l’homme en Mauritanie ;

La situation des droits humains en Mauritanie est plus que catastrophique. Des lois, une feuille de route soi-disant  contre l’esclavage, contre les discriminations sont votées, adoptées, exhibées et mises en scène tapageusement pour tromper l’opinion nationale et internationale. Des lois jamais appliquées, ce n’est pas ce qui manque dans ce pays , pire se sont les militants abolitionnistes, les militants des droits humains qu’on prend en otage pour les envoyer dans des bagnes dans le pays à la place des esclavagistes, des terroristes qui se pavanent en toute liberté fièrement dont certains sont pris en charge entièrement par l’état Mauritanien.

Des lois non  accompagnées d’un décret d’application sont faites dans le but de duper, d’extorquer des fonds aux bailleurs internationaux qui financent la Mauritanie sans contrôle ni exigence de transparence malgré les détournements des biens sociaux à ciel ouvert visible, le pillage des richesses par le cercle proche du général Mohamed Ould Abdel Aziz. Voilà la raison qui nous pousse aujourd’hui à demander à la communauté internationale à geler les biens du général Aziz et de ses proches collaborateurs à travers le monde pour stopper leur course effrénée dans l’enrichissement illicite par des biens mal acquis ;  qui affament le peuple, qui  rend le peuple Mauritanien plus vulnérable que jamais au point de devenir une  proie facile à la merci des recruteurs dans les réseaux terroristes qui versent du sang partout dans le monde. Les traités et conventions internationaux sont signés, ratifiés pour être jetés dans des placards, aucun décret d’application n’a été promulgué de l’indépendance à nos jours pour appliquer les lois criminalisant l’esclavage.

Depuis le 11 novembre 2014, BiramDahOuldAbeid qui fut distingué par le prix des droits de l’homme des nations unies en 2013, président de l’ONG IRA-Mauritanie, Brahim RhamdaneOuld Bilal, vice-président IRA-Mauritanie sont séquestrés dans un bagne  à Nouakchott  la capitale pour 2 ans lors d’un simulacre faux procès théâtral. Les autorités les reprochent d’avoir mené une caravane contre l’esclavage foncier dans le sud de la Mauritanie, contre les expropriations de terres des pauvres paysans locaux en faveur des pays arabes du Golf, des chefs de tribus maures et la féodalité noire mauritanienne pour affamer les populations. Les autorités Mauritaniennes ont envoyé le prix des droits de l’homme 2013 des nations unies en prison sans aménagement sur du faux et usage de faux, tout un symbole montrant leur mépris total sans crainte des institutions internationales comme l’ONU, la commission des droits de l’homme ici à Genève et les ONG internationales. BiramDah et Brahim Bilal sont privés des soins dans le but de les laisser mourir à petit feu. Ils sont privés l’accès à leur dossier judiciaire, leur dossier médical et toutes visites y compris familiales. L’urgence est l’obtention la Libération inconditionnelle de BiramDah OuldAbeid et Brahim Ould Bilal qui sont malades en les intégrant naturellement dans tous leurs droits civiques, sociaux, politiques et économiques. L’association des haratine de Mauritanie en Europe demande l’arrêt total du harcèlement judiciaire à coup de faux procès sur des militants des droits humains.

Des hauts dignitaires de l’état Mauritanien sont impliqués dans la  vente de 200 à 300 femmes noires comme esclaves aux riches Saoudiens, nous trouvons anormal que peu de gens poussent des cris d’indignations,  pourquoi ces deux poids, deux mesures des institutions internationales? Les vendeurs sont connus et libres de leurs mouvements, certains sont proches du président Mauritanien et de son entourage. En Mauritanie on condamne à mort par pelletons d’exécution sous un tonnerre d’applaudissement, d’encouragement de Madame la présidente de la commission des droits de l’homme IrabihaMint Abdel Weddoud et du commissariat aux droits de l’homme un jeune ingénieur, Mohamed Cheikh OuldMouKheitir ; ces mêmes personnes viennent chanter, louer des supposés « progrès » en matière des droits de l’homme en Mauritanie tout en encourageant l’exécution du jeune condamné à mort qui s’est plaint des discriminations par ascendances sur la base d’une fausse interprétation religieuse. Pourquoi la Mauritanie continue à être classer  (A) comme exemple sûr en matière  du respect des droits humains par la commission des droits de l’homme ici à Genève, est ce que normal ?

En Mauritanie, l’état a commis un génocide tuant des milliers de noirs entre 1987 et 1992, déporte des milliers vers le Mali et le Sénégal voisins dans le but d’arabiser entièrement le pays,  refuse de juger les auteurs d’assassinats, l’association des haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E) demande à la communauté internationale d’intervenir sur ces sujets auprès de tous les partenaires et bailleurs de l’état Mauritanien pour mettre fin à cette impunité.

L’enrôlement des mauritaniens en cours qui a débuté en 2011 exclut les populations noires malgré que le financement vient de l’union européenne pour les priver de toute possibilité d’une prise en charge socialement. L’effet immédiat a été d’avoir des Mauritaniens  de plusieurs générations qui se sont retrouvés aujourd’hui apatrides sans papiers d’identités à cause des closes impossibles à remplir que l’état Mauritanien exige aux populations noires  issues des ethnies : « Haratine, Haalpoular, Wolof, Soninké, Bambara »  qui sont les vrais  autochtones. Les haratine « affranchis » ou les Abid « esclaves encore » sont sans papiers  identités depuis  plusieurs  générations sous l’esclavage pour camoufler leur nombre exact ; ce qui les prive tout droit civique et social malgré leur nombre évalué au temps colonial  entre 45 et 55% de la population globale. Cette communauté n’est pas reconnue constitutionnellement  par la République Islamique de Mauritanie comme les autres communautés : « arabo-berbère, haalpoular, soninké et Wolof ».


DikoHanoune : SG de l’association des haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E). Association créée en Juillet 2001 reconnue par l’état Français à but non lucratif pour la défense des droits de l’homme, combat l’esclavage, le racisme et la féodalité.  Site : http://haratine.com/



Je vous remercie.
Genève le 16 Mars 2016.














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