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vendredi 26 février 2016

COMMUNIQUE DE PRESSE PUBLICATION RAPPORT


Deux ans après la publication de la «Feuille de route pour la lutte contre les séquelles de l’esclavage »  proclamée par le gouvernement mauritanien en mars 2014, et à la veille de l’Examen Périodique Universel de la Mauritanie qui aura lieu à l’Office des Nations Unies de Genève en mars 2016, l’évaluation de cette feuille de route s’impose. Le rapport de 49 pages « Esclavage en Mauritanie : l’échec de l’application de la feuille de route pour la lutte contre les séquelles de l’esclavage », publié par l’Association pour les Peuples menacés analyse cette feuille de route et son application.

Publié en partenariat avec les organisations Anti-Slavery International ; Kawtal  Ngamyellitaare ; IRA-Mauritanie ; SOS-Esclaves et Unrepresented Nations and Peoples Organisation, ce rapport montre le peu de volonté politique existant pour la mettre en œuvre. La plupart des projets prévus par cette Feuille de route n’ont pas été mis en place, et l’agence prévue par la Feuille de route, nommée TADAMOUN, ne vient pas assez en aide aux esclaves et aux anciens esclaves, notamment dans leur réintégration.  L’impunité des maitres d’esclaves due à la non-application de la loi est courante, et les organisations de la société civile luttant contre l’esclavage ne sont pas soutenues assez pas le gouvernement.

« Tant que des personnes seront victimes de l’esclavage en Mauritanie et  tant que les descendants d’esclaves continueront de souffrir d’injustice et de discrimination dans ce pays, SOS-Esclaves poursuivra son combat  et en appellera à toutes les personnes éprises de justice de se joindre à cette lutte. » exprime Boubacar Messaoud, président de SOS-Esclaves.

« La communauté internationale est appelée á plus de vigilance envers les autorités mauritaniennes qui continuent la politique de négation de l’esclavage au lieu de remplir les engagements.  Si la Mauritanie accepte la feuille de route pour éradiquer l’esclavage elle devra aussi accepter que les ONG indépendante soient impliquées dans son exécution et son suivi. Pour le moment il n y a aucun mécanisme fiable et indépendant pour vérifier l’implémentation de cette feuille de route.» rappelle Abidine Ould Merzough, coordinateur Europe d’IRA-Mauritanie.

« Concernant le problème de l'esclavage en Mauritanie, les autorités ne veulent pas éradiquer ce problème qui règne encore dans notre pays, quant à nous, nous demandons aux autorités mauritaniennes d'impliquer la société civile et surtout les organisations qui sont dans ce sens. » souligne ainsi Djiby Sow, président de Kawtal  Ngamyellitaare.

« Il est tout simplement insuffisant que le gouvernement annonce des nouveaux plans anti-esclavagistes et edicte les lois, si aucun effort n'est faits pour assurer que celles-ci sont mises en œuvre correctement. Malgré quelque initiatives, rien n'a changé dans la réalité pour les victimes de l'esclavage. Pour ceux qui parviennent à échapper à l'esclavage, il reste une lutte pour obtenir l'arrestation de leurs maîtres, et leur poursuite judicaires, et ils sont laissés faire face à un extrême de misére de vulnérabilité. Le gouvernement doit faire plus d'efforts pour traansformer cette feuille de route en pratique.. » relate Sarah Mathewson d’Anti-Slavery International.
Ce rapport que nous publions le vendredi 26 février et qui sera disponible sur notre site internet (https://www.gfbv.de/nc/de/header-menue/online-shop/), dénonce la non-application de cette feuille de route, empêchant ainsi la lutte contre l’esclavage en Mauritanie.

CONTACTS :
Ulrich Delius, Expert Afrique de l’Association pour les Peuples Menacés : 0551 499 06 27
Abidine Ould Merzough, Coordinateur Europe d’IRA-Mauritanie: 00 49 17667277044
Boubacar Messaoud, Président  de SOS-Esclaves: +222 46 40 83 97/+222 22 16 00 16                                              

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