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dimanche 16 août 2015

DROIT DE REPONSE d’ABDERRAHMANE 0uld Ahmed à l’ex-lieutenant Sy Mohamedou



Mr Sy, vous venez de démontrer que le noble sang négro-africain qui circule dans vos veines n’est que du Bissap ! Tout cela pour obtenir un misérable RMI et quelques euros pour continuer à vivre en France.

Vous me surprenez ! Je ne comprends pas votre tentative vaine de disculper un système que vous avez tant décrié, avant d’obtenir la maigre faveur de réfugié politique en France.
Le pouvoir mauritanien et l'Etat major général des forces armées sont mieux placés que vous, pour savoir qui a été arrêté, qui a été tué, qui a été libéré, qui dit vrai et qui raconte des mensonges.

Primo, ce n'est plus un secret, et je l'ai crié sur tous les toits à Nouakchott ! Nombreux sont ceux qui savent que j’ai été reçu dans leurs propres bureaux, par le colonel Hassan Ould Meguett et par son frère, le général Mohamed Ould Meguet, Directeur général de la sûreté mauritanienne. Deux tortionnaires que je dénonce et qui n'ont rien pu démentir. Avant de me laisser sortir de leurs bureaux, ils m’ont avancé des propositions pour que je me taise, dont un poste de Directeur général du port de Nouadhibou. Pourtant, aucun d’eux n’a pu démentir les évidences de mes propos, contre lesquels ils n’ont trouvé implicitement aucun mensonge ou inexactitude.

Secundo, j'ai adressé une lettre ouverte à la Présidence de la république avec décharge Pourquoi me laisse-t-on circuler librement, si tout ce que je suis en train de dire est mensonge ? Pourquoi ne m’arrête-t-on pas, malgré les graves accusations que j’adresse à l’armée, à des officiers supérieurs, à l’Etat ? Pourquoi ne met-on pas fin à mes «mensonges » si tout ce que j’ai dit ne sont que des contre-vérités ?

Pourquoi je n'ai pas été à INAL 1 et INAL 2

A INAL 1, en 2011, la carte était jouée par mon parent et frère BIRAME que je connais mieux que tout le monde. Je l'ai connu alors qu’il était greffier à Nouadhibou. Lui, il sait très bien que je faisais partie des victimes. Il m'avait contacté pour l'accompagner à INAL, et j'ai été parmi les premiers à l’avoir mis dans le bain sur ce qui s’était passé là-bas, entre 1990 et 1991. J’avais refusé de l’accompagner parce que je connaissais la carte qu'il jouait, un film à vendre à Genève pour mieux provoque l’horreur chez les occidentaux. Ce qu'il a réussi au passage. Il avait également cherché à m’amener à Genève pour que mon témoignage accrédite son scénario. J'ai refusé parce que tant que faire se peut, je veux obtenir la justice ici en Mauritanie et entre Mauritaniens.

A Inal 2, en 2012, pourquoi Sy Mahamadou n'a pas amené avec lui les autres victimes d’INAL dont il prétend être le porte-parole et la mémoire vivante ? C'est parce que lui aussi, comme BIRAME, voulait tirer la couverture sur lui. Il voulait jouer en solo sa propre carte à vendre à l'étranger pour continuer à mériter les subsides qu'on lui offre.
Pour émouvoir sa clientèle naïve, il s'est même fait filmer, pleurant en sanglots, à côté de quelques mères éplorées et de veuves de victimes. Est-ce l'attitude d'un officier supérieur digne de ses galons?

J'avais été arrêté par le commissaire Boya Ould Cheikhna, l'Inspecteur Mohamedou Diop, l'agent Baba Ould Baba et l'agent Houssein Ould Sankara, le 27 octobre 1990. Ils sont tous encore vivants et la plupart est encore en service. Attends Monsieur Sy, que ces gens-là viennent démentir mes propos avant que ce ne soit toi, le respectable auteur de " l'enfer D'INAL" qui le faite. Pourquoi d’ailleurs, tu es le seul à trouver urgent de me démentir, pour une cause que tu prétends défendre, et dont tu cherches en réalité à faire une exclusivité et un gagne-pain que personne d’autre ne doit te disputer ?

Pourquoi, en tant que civil, j'ai été envoyé au mouroir d’INAL qui ne serait prédestiné, selon toi, que pour les militaires négro-mauritaniens ? Je vous renvoie la question. Pourquoi des militaires étaient séquestrés au commissariat de police, avant d'être embarqués pour le camp de la mort ? Les militaires et gendarmes étaient toujours pourtant recherchés ou arrêtés par la police militaire et non par les simples policiers de commissariat. Je n'oublie pas effectivement que c'est le 18 mars 1991 que nous avons été déversés, comme des morts –vivants, à la base Wajaha pour être jetés la même nuit, à l'aube ; à quelques mètres de mon domicile. Dans cet état de décrépitude où nous étions, qui pouvait reconnaître qui, monsieur Sy ?
J'avais été arrêté la même nuit que notre regretté Ly Moussa, le 27 octobre 1990.

 Ce dernier, brillant homme d'affaires négro-africain de Nouadhibou, succombera sous les tortures inhumaines, la même nuit. Le maire de la ville à l'époque, Ould Abeidana, le commandant de brigade de la gendarmerie, le tristement célèbre Chakkar, le colonel Sid´Ahmed Ould Boïlil et enfin le Wali, intègre, musulman, qui s'était opposé catégoriquement à ce qui se faisait et dont la disparition dans un avion avait alimenté toutes les rumeurs, s’étaient déplacés personnellement au commissariat pour constater le décès de Ly Moussa. Sa famille resta une semaine sans être informée. Elle lui amenait chaque jour ses trois repas quotidiens.
Aujourd'hui la seule carte qui reste pour l’ex-lieutenant, Sy Mahamadou, est de se vendre, en volant au secours du système qui l'a fait fuir de son pays et qui avait pourtant assassiné affreusement ceux dont il prétend aujourd’hui défendre la mémoire.

Personnellement, j'ai refusé catégoriquement les multiples statuts de réfugiés octroyés à tous ceux qui, comme vous, ex lieutenant Sy, ont préféré faire les Matamores, c'est à dire guerroyer hors du champ de combat. Je combattrai ici en Mauritanie, sur le sol mauritanien, face à face avec mes adversaires. Je vous le répète, j'ai refusé les multiples propositions de statut de réfugié automatique.

Autre preuve de votre désengagement pour la cause des martyrs d’INAL, lors de mon passage en France, le 19 juin 2015, j'avais rencontré l'ex sergent de la marine nationale Samba Thiam et l'ex adjudant de la marine Papa Sali Kane, deux témoins de mon passage à INAL. Ils voulaient organiser une rencontre avec toi. Ce que tu as catégoriquement refusé.
En plus, je suis resté à Genève jusqu'au 3 juillet 2015, pour participer à la 29ème session des droits de l'homme. J'ai fait une déclaration devant toutes les organisations internationales. Pourquoi notre fameux héros national, protecteur de la mémoire des Martyrs d’INAL ne sait pas présenté pour démentir mes propos ? Pourquoi lui même n'a t il pas participé pour défendre la cause ?

Enfin, les derniers qui se sont engagés à mes côtés, notamment le président BALAS et son parti, Arc-en-ciel, ne l'ont pas fait par légèreté, mais plutôt parce qu'ils ont été convaincus de la clarté de mes propos et de l'irréfutabilité des preuves que je leur ai montrées, puis remis. Ils ont plutôt fait preuve de courage et de témérité, de noblesse et de patriotisme, pour oser, là ou tous les autres, hommes politiques comme prétendues ONG , ont fui l'adversité, en faisant marche arrière, me fuyant comme un pestiféré et qui ont été amenés, inconsciemment ou non, à me combattre et à me diaboliser.

C'est ce qui explique pourquoi ces soit disant ONG de défenses de droit de l'homme et ces personnalités politiques refusent à ce jour, de me soutenir et de répondre à mes appels, que ce soit pour assister aux nombreux sit-in que j’organise ou les conférences de presse que j’anime.
Enfin, ceux que Mr Sy indexe à la fin de son texte, ces naïfs qui prennent, selon lui, à la légère toute histoire inédite parce que c’est quelqu’un d’autre qui la leur raconte, je pense qu’il veut parler du parti Arc-en-ciel le PMC et de son président Mr Balas. Parce que c'est d'eux qu'il s'agit. Eh bien, je lui répondrais qu’ils ne m'ont pas soutenu par légèreté, mais plutôt parce qu'ils sont en adéquation avec leur philosophie politique, c'est-à-dire la lutte contre l'impunité en Mauritanie. Eux, ils s'occupent des problèmes et des soucis de leurs concitoyens en partageant avec eux leurs souffrances, sur cette ingrate terre de Mauritanie. Eux n’ont pas fui pour mener une vie tranquille et dorée de réfugié politique vivant de subsides offerts par des étrangers en terre étrangère. Ils n’ont pas délaissé leurs concitoyens et n’utilisent pas la politique pour chasser des intérêts égoïstes et personnels. Ils participent à la reconstruction d’une Mauritanie dont la base devra être assainie et le fondement durable.

ABDERRAHMANE Ould Ahmed

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