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samedi 22 novembre 2014

Biram Dah Abeid parle d'un plan d'assassinat, des conditions de sa détention et du Général Ould Maguette



(traduction d'un article publié en Arabe sur Almushahid.com)

Biram Ould Dah Ould Obeid déclarait dans une interview accordée au journal en ligne «Almushahid», le 20 Novembre2014, combien ses collègues et lui sont fermes et motivés à l’approche du procès injuste qui les attende ; il considère son éventuel jugement comme une punition, de la part du régime, à cause de l'importance de son score de la dernière élection présidentielle.

Biram affirme, dans cette interview exclusive, que le régime mauritanien l'a aussi pris pour cible afin de le punir de sa solidarité avec les victimes du racisme et de l'esclavage. Selon lui, cet acharnement correspond à la  ligne du discours d’investiture du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz ; au début de son nouveau mandat, Aziz s'est engagé à l'élimination de toutes les organisations racistes  - selon lui - terme qui vise les groupes actifs dans la lutte pour les droits humains, en particulier le mouvement de "Ira".

Il allègue, également, que le Général Mohamed Ould Meguett, dès sa nomination, en qualité de Directeur général de la sécurité nationale (Dgsn), a promis d'écraser Biram ou de le tuer ; Birame dit pouvoir citer des témoins à ses accusations, en plus d'autres données qui ont conduit à fabriquer, de toutes pièces, l’'affaire de Rosso dont le dossier dénué de toute preuve et vide.

Il se demande pourquoi les organisateurs du convoi n’ont été arrêtés, alors que les autorités prétendent la marche non-autorisée ; toutes les personnes détenues sont des Haratines, à l’exclusion manifeste des négro-africains qui participaient á la caravane ; Birame souligne une exception, celle du Président de l'organisation "Kawtal Jelly Taare" , Mr Djiby SOW ; ce dernier aurait été contraint, par le lieutenant Bamba Ould Alyazid, de renoncer à sa solidarité avec les Haratines, parce qu’ils auraient tué et pillé ses frères durant les événements de 1989.

Biram le souligne, s'il n'avait pas rendu visite á la caravane, il n’aurait pas été interpelé ; le cortège parcourait alors 245Km sans être informé, par les autorités, de son interdiction
Biram note le propos réitéré, en ritournelle, par les gardiens de la prison de Rosso ; ils ne cessent de répéter, aux jeunes détenus de IRA, « vous allez goûter le châtiment extrême ! Regardez, les negro-mauritaniens vous ont abandonnés et ne vous soutiennent plus".
Pour Biram ses compagnons avaient été victimes d'un travail de sape à la faveur d’une visite, menée par un employé de l'Office des Nations Unies à Nouakchott, un avocat nommé Cheikh Abdallahi Ould Ahmed Baboun manifestement en  connivence avec les services de renseignements mauritaniens ; celui-ci lui rendait visite, ces derniers jours, en prison, accompagné par une dame étrangère, fonctionnaire de l’organisation internationale. L’avocat, se livrait à un enregistrement clandestin de la conversation,  grâce à un appareil dissimulé par devers lui.  Il réussissait, ainsi, à sélectionner une partie de l’élément audio, avant de la communiquer aux média du pays lesquels se sont empressés de diffuser ; le prisonnier y loue les bonnes conditions de sa détention. 
Biram rejette le propos, soulignant que ses camarades et lui sont soumis à la torture, à partir de 17h  jusqu'au lendemain, 8h du matin ; ils sont gardés en cellule d'isolement dont la superficie ne dépasse pas deux mètres, où ils ne peuvent pas dormir, l'étroitesse, les obligeant à passer la nuit debout.

Biram déclare qu'un Colonel de la Garde Nationale a été emmené, de Nouakchott, pour superviser la prison ; cet officier serait connu pour sa proximité avec le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

Biram a appelé ses partisans à rester pacifiques et éviter de se laisser entraîner dans les actions de violence que suggèrent des appels lancés par ses ennemis; à ses yeux, la victoire est proche.

Aujourd'hui il remarque l'absence des campagnes et des marches organisées et dirigées par les compatriotes «maures» contre lui et ses amis, alos que en 2012 des bataillons de détracteurs le visaient lors de l'incendie glorieux des livres esclavagistes. Pour lui, les maures ont préféré maintenant de confier la tâche à certains cadres Haratines ; motivés par la raison de leur estomac, ceux-ci deviennent ainsi la force manipulée par les média pour contrer les militants avant-gardistes de Ira. Les Haratines vendus et corrompus ont pris position contre Ira et en attaquent les détenus. 
Biram défie les «maures» á sortir aujourd'hui dans les rues , contre lui, comme ils l'ont fait lors de l'incinération des livres religieux 2012.

L’interview est parue, en langue arabe,  sur le site Almushahid ;
(Traduction et actualisation : IRA Mauritanie)

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