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jeudi 20 février 2014

Communiqué à l’occasion de la journée internationale de la langue maternelle



 
A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la langue maternelle, ce vendredi 21 février 2014, Touche pas à ma nationalité tient à rappeler l’Etat raciste et esclavagiste de Mauritanie à ses responsabilités quant à la place de plus en plus exigüe réservée aux langues négro-africaines et aux cultures qu’elles véhiculent dans l’espace public national.
Non content d’exclure ces langues de la sphère scolaire  par  l’arrêt de leur expérimentation dans l’enseignement primaire et la transformation de l’Institut des Langues Nationales en un département folklorique de l’Université de Nouakchott au mépris des différentes expertises tant nationales qu’internationales ayant toutes conclu au succès de l’expérience, voici que dans le cadre de la libéralisation des ondes l’Etat interdit à leurs locuteurs la possibilité d’ouvrir des stations privées de radio ou de télévision. Ces langues en effet feraient désordre dans le paysage audiovisuel mauritanien entièrement dévolu à la promotion de l’arabité du pays.

Touche pas à ma nationalité réitère l’exigence de la promotion et de l’officialisation de toutes les langues de Mauritanie sans exclusive pour qu’elles trouvent pleinement leur place non seulement dans le système éducatif mais aussi dans tous les domaines de la vie nationale.
L’Etat mauritanien se doit donc de se départir de ce racisme primaire qui sous-tend ses fondements et qui confine tous les citoyens non arabes au rang de citoyens de seconde zone. Il est impératif, pour éviter à la Mauritanie le sort peu enviable des pays qui se déchirent à travers le continent, que l’Etat raciste et esclavagiste qui nous gouverne fasse de la reconnaissance du droit à la diversité culturelle une réalité palpable seul gage d’une Mauritanie une et plurielle, conformément à ses engagements nationaux et internationaux.


Nouakchott, le 20 février 2014

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