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vendredi 14 juin 2013

L’esclavage en Mauritanie: rencontre-débat à l'Assemblée Nationale française



L’esclavage en Mauritanie: rencontre-débat à l'Assemblée Nationale française
Le mercredi 12 juin 201, s'est tenue au Salon Mars III de l'Assemblée Nationale française, une importante rencontre-débat sur le thème "l'Esclavage en Mauritanie". Cette rencontre a été organisée par la section IRA-France sur invitation du Député de l'Oise (Nord de la France), Jean-François Mancel. Un nombre important d'organisations, d'institutions et de personnalités travaillant dans le domaine des droits de l'Homme ont honoré IRA par leur présence à cette rencontre. On peut en citer les représentants du service de l'Ambassadeur chargé des Droits de l'Homme au près du Ministère des Affaires Etrangères françaises, la Commission Nationale Consultative chargée des Droits de l'Homme française, La Fédération Internationale des Droits de l'Homme, l'Organisation People Nation Non représentés, l’Association pour les Peuples Menacés, Conseil Représentatif des Associations Noires de France, le Mémorial de l'abolition de l'esclavage de Nantes.
Après le mot d'accueil et de remerciements adressés par le Député Mancel aux invités, un documentaire relatant les principales étapes du combat d'IRA en Mauritanie et à l'extérieur du pays introduit la séance permettant aux participants de mettre des images et des mots sur la lutte antiesclavagiste en Mauritanie. Par la suite, a pris la parole, Dr Ahmed Amou Ould Moustapha, membre du Bureau Exécutif d'IRA, pour expliquer "Ce que veut IRA". Essentiellement deux choses: appliquer la loi 2007-048 criminalisant l'esclavage, à tous, pour tous et partout et la promulguer une nouvelle loi instituant une réforme permettant aux Hratine d'accéder à la propriété foncière des terres arables. Etre et avoir, tels sont les principales revendications des Hratine portées par IRA.
"Monsieur le Député, Messieurs les représentants du Ministères des Affaires étrangères françaises, vous avez devant vous, vous accueillez et honorez le président et les responsables d'une organisation mauritanienne hors la loi! Une organisation hors la loi qui s'est assigné comme objectif de faire appliquer la loi.", souligne Ould Moustapha.
A suivi une importante communication de Monsieur Martin Schulthes, responsable de la programmation auprès de l'Organisation des Peuples et Nations Non représentés (UNPO) où a été abordé l'épineuse question du "Travail servile et droits syndicaux".
Puis ce fut le tour de Monsieur Ulrich Delius, Vice-directeur exécutif et Directeur du bureau Afrique de l’Association pour les Peuples Menacés, une ONG internationale de défense des droits humains en Allemagne et dans d’autres pays européens. Monsieur Delius a traité de "la non-application de la loi de 2007 et l'impunité". " Il y une culture de l’impunité en Mauritanie. L’échec total des systèmes administratif, policier et judiciaire face à la répression de l’esclavage est dû à la mauvaise foi de l’appareil judiciaire et à la partialité du système politique.", précise Monsieur Delius.
Viendra alors le tour de Monsieur Biram Dah Abeid, Président d'IRA, qui traita de "IRA aujourd'hui". Monsieur Abeid aborda les principales thématiques portées par IRA. Son caractère généraliste et non-exclusif. "Nous avons, dit-il le président d'IRA, défendu les Salafistes condamnés et emprisonnés au secret et sans la possibilité pour les leurs de leur rendre visite". Nous voulons déconstruire le système pour favoriser l'émergence d'un ordre plus juste, précise-t-il. Monsieur Abeid précise que la volonté d'IRA est d'être présente partout où sévit l'injustice. IRA mettra sur pied, annonce-t-il, des syndicats au sein des secteurs manuels de l'économie à savoir les dockers et les mineurs, pour commencer.
Après ces cinq séquences, la parole a été donnée à la salle. De nombreux thèmes ont été abordés; l'esclavage au sein des ethnies mauritaniennes autres que les Maures et notamment la présence de cimetières d'esclaves séparés de ceux des maîtres, le problème de l'enrôlement en cours et le risque de le voir exclure, un peu plus, les esclaves et anciens esclaves dépourvus d'état civil et dont la filiation est souvent compliquée. Le caractère discriminatoire de ce même enrôlement a aussi été évoqué ainsi que l'aberration qui réside dans l'exigence par l'ambassade de Mauritanie à Paris de produire un document étranger (carte de séjour) pour obtenir des documents nationaux.
La rencontre débat, qui a commencé à 16H30 a été clôturée à 19H15 par le Député Jean-François Mancel.



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