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lundi 29 avril 2013

Les flam s’enflamment pour rien



Les Forces de libération des africains de Mauritanie qui viennent de souffler leurs 30 bougies ont choisi d’éteindre ce qui reste de la flamme de l’espoir des négro-africains de Mauritanie toujours opprimés.
Après trois décennies d’exil, de lutte, de déportation et de refus de toutes compromissions, y compris avec le Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi qui leur avait tendu une main sincère, se sont résolus à d’aller s’agenouiller devant le Général Ould Abdel Aziz pour lui prêter allégeance.
Cette surprenante rencontre intervient au moment où l’oppression contre la communauté que les Flam prétendent défendre a atteint un paroxysme et l’exclusion la ciblant devenue biométrique pour se décliner en déni massif de nationalité. Cette rencontre quasi clandestine a assombri le ciel pour ceux qui y croyaient encore et dévoyé le vieux projet de reporter sur le terrain la lutte du mouvement autant qu’elle a brisé l’espoir de le voir se battre aux cotés des victimes de plus en plus nombreuses.
La langue de bois utilisée dans le récent communiqué de mauvais augure publié après la rencontre de la honte en dit long sur le caractère inavouable des actes posés, des engagements pris et des compromissions faites. Le bon sens aurait voulu que les Flam commencent par reprendre contact avec les victimes qu’elles ont visiblement abandonnées depuis belle lurette à leur triste sort ou renouer le dialogue rompu avec la classe politique. Mais non ! Les Flam ont décidé d’aller se livrer au « Président fondateur » pour, entre autres, évoquer « la situation sociale, politique et économique du pays, et d'autre part, sur les préoccupations de sécurité et de liberté des Flam et de leurs militants».
Les Flam s’enflamment pour peu et se trompent pour beaucoup ; elles n’ont plus de base en Mauritanie. La nature ayant horreur du vide, le créneau dont elles se prévalaient a été justement occupé par des mouvements plus présents sur le terrain, moins abstraits et qui incarnent désormais l’espoir des populations. Les Flam ne représentent plus désormais qu’une coquille vide, vide de substance et vide d’espérance. C’est dans ce trop-plein de vide et sur les ruines d’un passé avant-gardiste plutôt glorieux quoique malhabile, que les Flam, gagnés par le doute et le néant bilanciel, tâtonnent dans l’obscurité hostile dont le pouvoir habille les jours et dans les ténèbres dont il peint nos longues nuits.
Après ce forfait, les Flam, ou du moins ce qu’il en restera doivent désormais se résigner dans cette modestie qui les condamnent à descendre de leur piédestal de donneurs invétérés de leçons d’intégrité et de fermeté.

Sy Abdul

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