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mardi 12 mars 2013

Marche des harratines contre l’esclavage et pour la liberté à Rosso : la question des terres au centre des préoccupations.

Marche des harratines contre l’esclavage et pour la liberté à Rosso : la question des terres au centre des préoccupations. Le président de IRA, Biram Dah Abeïd a fustigé lundi soir (11 mars), à la maison des jeunes de Rosso, lors d’un meeting populaire, le comportement répréhensible de l’Etat, des milieux de l’agro business, des administrateurs qui ont exproprié des populations autochtones harratines et négro africaines qui, depuis la nuit des temps ont défriché, assaini et valorisé des terres agricoles. Selon Biram, qui s’exprimait devant des milliers de ses sympathisants, « de Ndiago à Lexeiba, des populations entières ont été déportées dans leur propre pays et spoliés de leurs biens. Des villages entiers ont été décimés, leur existence a été à jamais empoisonné. Le retour s’est effectué sans que les rapatriés ne recouvrent leurs droits ; leurs terres ne leur ont été pas restituées.»

La Marche des harratines contre l’esclavage et pour la liberté a sillonné les principales artères de la capitale de la Chemama sous les vivats des militants et de sympathisants qui > ont accueilli sous un soleil de plomb les caravaniers au niveau du PK 7.

Lors de ce grand rassemblement, Biram s’est inscrit en faux contre toutes les injustices dont sont victimes les h’ratines et les populations peulh et wolofs de la part de groupes esclavagistes, de l’agro business, des officiers supérieurs de l’armée. « Cette expropriation a également profité à des pseudos hommes religieux, à des chefs tribaux et à la féodalité tribale aussi. Il a dénoncé la « réduction des propriétaires terriens de la vallée en simples vassaux et de l’instrumentalisation de l’Etat par des hommes d’affaires issus de l’agro business, de la bourgeoisie burecratique, la féodalité pseudo religieuse et tribale qui se sont accaparées des terres entières de la vallée. L’Etat a usé de la force de l’administration, de son sceau pour exproprier les autochtones ». Poursuivant, le dirigeant abolitionniste a souligné que « l’Etat a aussi instrumentalisé l’argent public, du crédit agricole dilapidé par ces pseudo agriculteurs sans que le développement agricole n’en profite. Les discriminations ethnique et de classe ont été érigées en règle lors des attributions de crédit agricole ».

Biram a réclamé la restitution des terres aux déportés qui sont de retour, aux populations h’ratines de Lexeïba, de Rosso, de Keur Mour, de Jidr EL Mhguen, de Ndiago. Le dirigeant abolitionniste considère que cette "injustice doit être redressée" et lance un appel à l’Etat afin de redresser cette grande injustice qui empoisonne le développement de cette région, freine l’activité et la production, le bien être des populations autochtones. « Nous considérons que ces populations victimes doivent s’unir pour que d’une manière pacifique, non violente et démocratique, l’Etat revienne sur cette injustice issue des dérives du système du passé. Le mouvement abolitionniste projette d’initier une marche réclamant la restitution des terres. Cette marche s’ébranlera de Lexeïba 2 jusqu’au chef lieu de région. Appel a été lancé aux populations victimes des expropriations, aux villages de prendre part à ce mouvement de protestation devant exiger des réparations pour les « torts faits aux communautés noires ».

Biram Dah Abeïd a réitéré à Rosso « l’engagement de son organisation de respecter les lois de l’Etat mauritanien et des normes internationales » rejetant du coup toute manifestation en dehors de la légalité. Il a lancé un appel aux populations de Rosso afin qu’elles accompagnent IRA dans son œuvre de faire de la Mauritanie un « avenir de justice et de fraternité entre toutes les franges ».

Enfin, Biram a déclaré qu’il renonce à tout poste politique issu d’un exercice ou d’une fonction ministérielle au sein de l’Etat, à tous les avantage professionnel et matériel pouvant en découler, et exprimé son intention de ne pas briguer « pour le moment le fauteuil présidentiel ».

Plusieurs orateurs ont pris la parole.Ils ont tous évoqué la question foncière et l’intrusion de certains politiques dans des activités de la jeunesse. Le dossier épineux des diplômés chômeurs a été aussi passé au peigne fin. THIAM Mamadou











Envoyé spécial à Rosso 



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