Translate

dimanche 3 mars 2013

IRA et le meeting de Tijikija : Birame ouvre la citadelle de pierres


C’est la manifestation mobilisée par les Imams et érudits de Tijikja contre la visite programmée des membres d’IRA il y a quelques jours, qui poussera finalement Birame Ould Dah Ould Abeid et ses amis, à précipiter la prise de ce qu’ils nomment « la citadelle imprenable de l’esclavage ». D’où le meeting organisé au cœur de la vieille capitale du Tagant, vendredi 1er mars 2013, et qui a été émaillé par des échauffourées entre des jeunes de la cité et les éléments de la garde nationale. L’occasion pour Birame de fustiger « la résistance menée par la vieille garde esclavagiste du Tagant, encore jalouse de son patrimoine humain et que la velléité des antiesclavagistes cherche à leur arracher ».
La tournée menée par la « Caravane de la Liberté » à Tijikja aurait été normale, comme toutes celles que le mouvement IRA (Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste) a jusque-là menées dans les deux Hodhs, en Assaba, au Brakna, dans le Trarza, en Adrar, en Inchiri et au Tiris-Zemmour, si les érudits et imam de la vieille cité de pierres, capitale du Tagant, n’avaient pas monté les populations contre le président de l’organisation, Birame Ould Dah Ould Abeid et ses partisans, soutiennent en substance ces derniers. D’où l’exception de Tijikja qui s’est distingué, selon eux, parmi toutes les capitales régionales que la caravane à sillonné sans heurts, par la force de résistance qui a bravé l’Etat et ses institutions.
JPEG - 77.2 ko Les échauffourées ont commencé tôt le matin, à l’entrée de la délégation dans la ville. Puis, ont repris à quelques heures du meeting organisé l’après-midi. Des bandes de jeunes ont tenté d’en découdre avec les membres de la délégation, scandant des slogans hostiles à IRA et à son leader. N’eût été l’intervention prompte de la garde nationale et de la police, la situation aurait pu dégénérer. Pendant trois heures d’affilée, les force de l’ordre ont maintenu loin de la manifestation des antiesclavagistes, les jeunes excités de Tijikja gonflés à bloc par leurs leaders religieux.
Dans le discours-défi que Birame Ould Dah Ould Abeid a prononcé, il a clairement déclaré à ceux qu’il a qualifié de « groupes esclavagistes de la ville », dont l’histoire selon lui, est jalonnée par les martyrs de l’esclavage, « je suis là et n’en déplaisent à eux », promettant de les traquer, « de traquer leurs pratiques idéologiques et leurs mentalités esclavagistes jusque dans leur dernier retranchement, de les traîner devant la justice et dans les prisons de Mauritanie conformément à la loi ». Il dira que l’arrivée d’IRA à Tijikja « est un camouflet pour les segments racistes, esclavagistes et obscurantistes qui ont tenté de créer la psychose au sein de la population et de pousser les autorités à leur interdire l’accès à la ville ».
JPEG - 109.3 ko De la tribune officielle, en face de la Wilaya, Birame a promis de détruire la « citadelle esclavagiste de Tijikja, si hostile à tout porteur d’espoir pour ces milliers d’individus encore sous les chaînes de la servitude ». C’est une véritable déclaration de guerre qu’il dit vouloir lancer au cœur de ce sanctuaire, à l’idéologie esclavagiste, jusqu’à ce que les corps et les consciences de milliers d’asservis soient libérés. Une même guerre, il dit le lancer contre ceux qu’il accuse d’avoir « détourner la religion islamique de ses sources originelles, le Coran et la Sunna, les troquant contre des thèses à la limite du paganisme » dans la mesure où ils consolident l’esclavage et le rendent licite, donnant le droit qu’une communauté sensée supérieure puisse en dominer une autre, la déshumaniser, la réduire en simple objet de plaisirs sexuels et sources de richesse. « C’est pour rétablir la vérité, ramener les Mauritaniens à l’Islam pur, que j’avais brûlé les livres esclavagistes et engagé un véritable bras-de-fer avec tous les érudits qui les prennent comme livre de chevet et source de droit dans ce pays ». Des propos que le Faqih d’IRA, Mohamed Vall Ould Mohamedou confirmera par le biais de versets du Coran et de Hadiths du Prophète Mohamed (PSL).
JOB

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire