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jeudi 21 février 2013

Marche des harratines contre l’esclavage et pour la liberté à Atar: Biram réfute toute intention de brûler le Coran



 
Marche des harratines contre l’esclavage et pour la liberté à Atar: Biram réfute toute intention de brûler le Coran. Biram Dah Abeïd a fustigé, mercredi soir (20 février), devant une foule en liesse à Atar, la campagne d’intoxication et de dénigrement orchestrée par des groupes dominants et esclavagistes qui n’ont pas eu l’effet escompté. « Ceci prouve que IRA a changé la donne idéologique et politico-social dans le pays et que pour vaincre IRA et son président, il va falloir que les groupes dominants puissent changer de stratégie et de tactique ». La Marche des harratines contre l’esclavage et pour la liberté a entamé, ce mercredi matin, à Atar, la seconde phase de sa randonnée après l’expédition, au cours du week end dernier, dans les régions du Nord à Nouadhibou et après la caravane de la route de l’espoir.

Sous les tonnerres d’applaudissements de sympathisants surchauffés venus acclamer leur leader, Biram a qualifié de « mensongers et de particulièrement dangereuses les accusations véhiculées par certains milieux sur ses intentions de vouloir brûler le coran. » Selon Biram, ces accusations d’apostasie et d’adversité à l’islam charriées par l’ancien soutien Ahmedou Habiboullah dit Elmehdy ne peuvent coller à l’image que se font les populations du mouvement abolitionniste et de son leader. « Car IRA , explique-t-il, s’est adossée sur l’islam originel, le coran et la sunna pour reconquérir les droits à la liberté, à l’égalité et à la justice spoliée par les groupes dominants esclavagistes et racistes qui se fondent sur des livres négriers ouverts injustement et illégalement par la sacralité de l’islam ».

Comment IRA peut-elle s’en prendre au coran, livre de référence pour démolir les positions de ceux qui instrumentalisent cette religion pour pouvoir s’adonner impunément à des crimes réprimés par cette religion ? s’est-il interrogé.

Prenant à témoin les populations d’Atar, de la campagne de dénigrement, Biram pointe du doigt les groupes dominants arabo berbères de Mauritanie, certains journalistes, érudits et classe politique d’être à l’origine de ce lynchage médiatique qui vise à intimider « les h’ratines pour les empêcher d’aller de l’avant dans la reconquête de leurs droits inaliénables ».

Cette campagne est très dangereuse pour la paix civile et la cohésion nationale car « takfir » et accusations d’apostasie sont , indique Biram, synonymes de peine de mort dans les sociétés musulmanes donc c’est une incitation au meurtre auquel s’adonnent les érudits, journalistes et hommes politiques.

Le dirigeant abolitionniste a mis en garde les fossoyeurs de la paix civile car, dit-il, « le développement de cette campagne ne manquera pas de susciter une réaction des h’ratines pour défendre leur honneur, leur dignité, leur foi et leur croyance. Cette campagne de dénigrement sera donc, ajoute-il, « si elle continue le prélude à une rupture aux conséquences lourdes ».

Connivence au sommet de l’Etat

Biram Dah Abeïd déclare partager avec les sympathisants et engagés de IRA et les populations d’Atar la « décision irréversible de mener le combat sans merci contre ceux qui pratiquent l’esclavage dans l’Adrar et ailleurs que se soient les fils de grandes tentes ou de chefs confessionnels ou tribaux qui seront trainés devant les tribunaux et mis dans les cachots. Le président de IRA a dénoncé « la connivence continue de l’Etat mauritanien avec les groupes dominants ; une connivence qui s’est manifestée au grand jour par la mise en liberté de Rahma Mint Greyvé et la non poursuite de ces complices dans les crimes d’esclavage dont sont victimes Salma et ses enfants ».

Birame pense que le chef de l’Etat continue à céder aux pressions des groupes dominants esclavagistes visant à perpétuer le crime, à piétiner la loi et la constitution, à blanchir ce crime barbare et atroce dont les responsables continuent à être les vainqueurs dans toutes les affaires posées devant la justice au grand dam des victimes, des juges, des officiers de police judiciaire à cause de l’interposition de l’Etat pour empêcher la loi d’être appliquée.

Biram Dah Abeid a appelé les populations d’Atar à « s’engager massivement dans la formation politique qui va se créer bientôt parallèlement à l’ONG, le combat politique contre l’injustice, l’esclavage et pour les droits de l’homme. Peu avant la tenue de ce grand rassemblement, des groupes de rap (Double Black Hartani et Chicobass) se sont relayés sur la scène scandant des slogans vilipendant l’esclavage et appelant à la liberté.

Le responsable de l’antenne IRA, Mohamed Ould Sghaêr avait souhaité la bienvenue à la caravane avant que le faqih Mohamed Vall Ould Mouhamedou ne fustige les prises de position partisanes. Après Atar, la Marche des harratines contre l’esclavage et pour la liberté se rendra à Zouérate et à Akjoujt.

 

 THIAM Mamadou

Envoyé spécial

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