La caravane de liberté : Un pari gagné et un pas en avant dans la lutte contre l’esclavage

A travers l’organisation de la caravane de liberté, marche des esclaves, notre mouvement IRA inaugure ainsi une action continue dans les régions de l’intérieur de la Mauritanie. Les tenants du système esclavagiste, les maitres et les faux islamistes ne dormirons plus en toute quiétude.  Leurs gites et les arbres derrière quoi ils se cachent seront secouées par la force de nos revendications pour la libération de notre communauté Hratin et l’instauration de la justice, dans une Mauritanie unie et égalitaire.

C’est avec justesse que le frère Biram Dah Abeid  ait déclaré « C’est une manière d’explorer de nouvelles formes, de nouvelles méthodes de lutte contre l’esclavage et le système de domination aux relents idéologiques. Le système esclavagiste sera secoué dans ses différentes formes tribalo-obscurantistes les plus ignobles »

Le choix de la ville de Néma, point de départ de la caravane, se justifié par sa position de chef-lieu d’un bastion de l’esclavage. Les 80 % de sa population, constitués de Hratin ne bénéficient d’aucun égard et restent maintenus dans les chaînes de la servitude, de la résignation et de la dépendance. Dans cette région du Hodh El Charghi, haut lieu des féodaux maures, des milliers de Hratin croupissent dans l’ignorance et la pauvreté, pendant que ses cadres, descendants d’anciens maîtres, siègent aux plus hauts postes parlementaires ou étatiques et défendent de toute énergie le systèmes raciste, auprès du centre de pouvoir, à Nouakchott, la capitale. Les meilleurs exemples sont le député de Bassiknou et le directeur général de l’Agence nationale de promotion de l’emploi des jeunes (l’ANAPEJ) qui perpétuent les pratiques les plus dégradantes de supériorité raciale et de sujétion par ascendance, sur des dizaines de Hratin.

Le temps est venu, pour la libération des jougs de l’esclavage abject et de ses scélérates stigmatisations à tous les niveaux de la société. Il n’est plus acceptable que les Haratin continuent á vivre douloureusement ce sentiment d’impasse, aggravé par le discrédit des pouvoirs publics qui continuent de fermer les yeux sur l’inacceptable et de porter atteinte gravement à leur dignité d’humains.

La caravane de la liberté, de cette envergure, vise, d’abord, l’instauration, dans le pays d’une dynamique nationale, c'est-à-dire plurielle, interethnique, en somme inclusive, pour abolir le fléau de l’esclavage. Les militants  vont secouer le palmier de la domination, le faire plier, partout où ils passeront pour faire tomber l’illusion de la toute-puissance du maître, ce fruit pourri de notre aliénation multiséculaire.

Nous appelons nos frères et sœurs, victimes de l’esclavage et d’exclusion, à prendre leurs destinées en main et défier l’hégémonie des segments tribalo-esclavagistes, dans toutes ses formes. Ils doivent profiter des opérations d’enrôlement afin de pouvoir disposer des pièces d’état civil dont ils étaient  privés jusqu’ici afin de peser, demain, de plus en plus lord, sur le destin du pays.

Nous appelons l’ensemble des mauritaniens á rejeter et fustiger catégoriquement tous les oulémas et les manuels qui font l’apologie de l’esclavage et plutôt d’accorder une importance primordiale à une lecture progressistes du  Coran et de la sunna du Prophète Mohamed(BSL).

Nous appelons nos alliés et doyens dans la lutte de libération et d’émancipation des Haratines  á apporter leur soutien á nos efforts, car il s’agit en fin de compte, de la poursuite de même combat noble mais avec des nouvelles méthodes et de meilleurs outils. Il est temps  d’en reconnaitre l’ampleur, le succès certain et l’efficacité prouvée.  C’est ce qu` espèrent et attendent de vous notre communauté, nos cadres et notre  jeunesse.   Répondez á l’appel pressant de la Mauritanie nouvelle, celle des opprimés qui s’arrachent le bandeau et regardent l’oppresseur, en face !

Abidine Merzough ,     Allemagne fédérale, Aachen, 29/Janvier/2013