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dimanche 13 janvier 2013

Confidentiel : le manifeste du hartani opprimé est désormais en ligne…

Le document classé « confidentiel » date d’octobre 2012. Pourquoi confidentiel s’il est destiné à être rendu public ? Comment rejoindre ses promoteurs encagoulés qui invitent à signer une pétition et se préparer à une grande marche ? Le texte a le mérite d’être clair, bien pensé avec à la clé des mesures admirables à mettre en place pour éviter la sempiternelle « bombe à retardement ! ».
Après les négro-mauritaniens qui ne disent pas mot sans parler de « préserver l’unité nationale » alors qu’aucun de leur leader ne peut atteindre cette unité voilà les hr’atines et leur éternelle «  bombe à retardement » alors que là encore aucun de leur leader n’a pu rassembler le moindre nombre significatif d’électeurs.
Ce genre de document « confidentiel » est digne de l’élite mauritanienne toute couleur confondue : du blabla ! Car quel impact aura un pareil document quand 90% de hratines sont analphabètes et que leurs leaders surtout la relève font des campagnes de sensibilisations sur le net à l’instar de tous ces nouveaux jeunes leaders de toutes les communautés qui ouvrent boutique tous les jours dans un salon avec l’appui d’un perchmerga. Quant à aller arpenter les rues pour convaincre les gueux, il n’y a plus personne sauf le temps d’un maigre meeting dans les quartiers populaires, meeting qui ne rassemble souvent que les curieux. Faut demander à Birame et son Ira pourquoi il ne fait recette que sur le net malgré tout son bruit !

L’élite négro-mauritanienne a été mâtée depuis longtemps par le système et ce n’est pas demain la veille qu’elle s’en remettra. Quant aux hr’atines, ils sont bien parqués par la force des choses dans des zones déterminées loin de beaux quartiers, de sorte que s’ils décident comme par magie de se réunir, s’échauffer et sortir pour semer la pagaille, l’armée est là pour mater le tout avec la bénédiction de la classe moyenne qui veut la paix publique !
D’ailleurs pour sortir dans les rues encore faut-il trouver un leader et même s’il en sort un, encore lui faudra-t-il convaincre, réveiller, secouer, pour ce faire il se fera remarquer par le système alors tous les ressorts de la corruption seront là pour en faire un de ces doyens de la hartanité stérile dont les salons mauritaniens huppés en engraissent quelques-uns, sinon mille autres techniques sont là pour tuer le héros dans l’œuf ou le ver dans le fruit.
Si les maures n’arrivent pas à trouver un leader capable de les sauver de ces petits tyrans et leur clique prédatrice, comment les hr’atines vont-ils trouver le leur ?
Ce genre de document au-delà de son caractère informatif, quoiqu’il n’apprenne rien à personne, ne sert qu’à rassembler tous les maures autour du système face au prétendu péril H !
C.L
extrait :
" Loin des discours idéologiques ou partisans, un simple survol de quelques
chiffres et indicateurs permet de donner la mesure exacte de cette triste réalité :

1- Plusieurs dizaines à plusieurs centaines de milliers de haratines (les
estimations sont approximatives en l’absence d’études indépendantes du
fait des tabous nés du refus systématique par les gouvernements
successifs) sont encore réduits à l’abominable esclavage de naissance, de
statut et de condition avec toutes les sujétions et les traitements inhumains
et dégradants qui s’y attachent : travail forcé et non rémunéré, viols et
exploitation sexuelle, séparation des familles, ignorance et pauvreté,
misère sociale et économique, absence de perspectives d’avenir et
exclusion…etc ;

2- Plus de 80% des 1 400 000 pauvres en Mauritanie sont issus de la
communauté Haratine ;

3- Plus de 85 % des 1500 000 analphabètes en Mauritanie en sont membres;
4- Près de 90 % des petits paysans sans terre du fait de la tenure
traditionnelle du sol ou de l’exploitation féodalo-esclavagiste, se recrutent
au sein de ce groupe;

5- Moins de 10 % des 30 000 hectares attribuées légalement et aménagés
dans la vallée du fleuve ont profité aux petits paysans locaux, le reste à
quelques dizaines de fonctionnaires, commerçants et hommes d’affaire
souvent natifs des Wilayas non agricoles ;

6- La parcelle d’un paysan local est en moyenne de 0,25 à 0,5 hectare contre
une moyenne de 200 hectares pour la parcelle d’un fonctionnaire ou
homme d’affaires agriculteur d’occasion;

7- Moins de 10% des 2 à3 milliards d’UM de prêts accordés annuellement
par le Crédit agricole pour financer la campagne éponyme, profitent aux
milliers de cultivateurs locaux (à majorité Haratines) contre plus de 90%
pour les dizaines d’entrepreneurs de l’agro-business (ou prétendus tels),
ressortissants de milieux et de zones sans vocation agricole dans leur
grande majorité;

8- Moins de 0,1% des villas et habitations de haut standing des quartiers
chics de Nouakchott appartiennent à des Haratines;

9- Moins de dix diplômés de cette communauté sur 200 ont profité du
programme spécial d’insertion pour les diplômés chômeurs dans le
secteur agricole au niveau de la plaine de M’Pourié à Rosso ;

10- Plus de 90 % des dockers, domestiques, travailleurs manuels exerçant des
métiers pénibles et mal rémunérés sont des Haratines ;

11-  Plus de 80% des élèves de cette communauté n’achèvent pas le cycle
primaire et moins de 5 % poursuivent jusqu’au bout du cycle secondaire ;

12- Moins de 5 % des étudiants de l’enseignement supérieurs sont issus de
cette communauté ; et une infime minorité de ce pourcentage perçoit des
allocations d’études ;

13- Moins de 2 % des étudiants des grandes Ecoles nationales (ENAMJ,
Ecole des Mines, Faculté de médecine, EMIA…etc) et étrangères sont
issus de cette communauté ;

14- Moins de 1% des opérateurs économiques (hommes et femmes d’affaires
importants) sont Haratines ;

15-  Moins de 2% des hauts fonctionnaires et cadres supérieurs du secteur
public et parapublic sont Haratines ;

16- Une simple dizaine de parlementaires sur 151 élus au niveau des deux
chambres du parlement ;

17-  Moins de 15 maires sur 216 et moins de 12 % de conseillers municipaux à
l’échelle national;

18- 2 Ministres en moyenne sur les 30 dernières années sur plus de 40
ministres et assimilés ; 20 ministres sur 600 de 1957 à 2012 ;

19-  Un seul Faghih agrée sur plusieurs centaines ;
20 - Quelques dizaines d’Imams sur des milliers reconnus et agrées ;
21- 2 Secrétaires généraux de Ministères et Institutions assimilées sur 40 ;
22- 1 wali (gouverneur de région) sur 13 ;
23-  1à 2 hakems (préfet) sur 53 ;
24- 1 à 2 Chefs de Mission diplomatique sur 35 environ ;
25-  3 à 4 Directeurs généraux d’Etablissement ou de sociétés publics sur 130 ;
26-  2 Présidentes de Conseils d’Administration d’Etablissements ou sociétés
publics sur 130 ;

27- Moins de 20 médecins sur 600 ;
28- Moins de 20 professeurs d’université sur plus de 300 ;
29-  Moins de 5 magistrats sur plus de 200 ;
30-  Moins de 20 ingénieurs sur plus de 200 ;
31- Une dizaine d’administrateurs civils sur plus de 200 ;
32- Moins de 7 diplomates sur 130 ;
33- 2 ou trois commissaires de police sur plus de 150 ;
34- Une dizaine d’administrateurs civils sur plus de 200 ;
35-  Moins de 30 officiers supérieurs sur plus de 500 ;
36- Aucun général parmi les 12 que compte le pays ;
37- Aucune banque parmi la dizaine d’établissements bancaires que compte le
pays.

Le tableau illustre à suffisance la marginalisation, voire l’exclusion des
membres de cette communauté qui cumulent tous les handicaps tant sociaux
et culturels que politiques et économiques ; et font face, par-dessus le
marché
, à toute sorte d’obstacles et d’embuches, dressés devant leur
promotion. Les rares cadres Haratines qui parviennent à se hisser au rang de
l’élite nationale, atteignent très vite le plafond de verre et cessent, dès lors, de
pouvoir prétendre à diriger les hautes sphères de l’état.

S’il est compréhensible que l’accès aux grands corps (médecins,
magistrats, administrateurs ou ingénieurs) soit soumis à des critères
académiques, il est difficilement justifiable que, pour les postes soumis à la
discrétion du Gouvernement ou simplement de l’Administration, la
préférence ethnique s’avère aussi plus massive et durable. D’autant plus que,
chez nous, les critères de nomination aux fonctions gouvernementales et aux
charges étatiques, relèvent presque toujours du fait du prince et rarement de
la compétence ou du mérite. Pour s’en convaincre, prenez un échantillon des
130 directeurs et chefs d’établissements publics ou parapublics; vous
trouverez que la plupart d’entre eux n’ont d’autre mérite que de bénéficier
d’ententes tribales et /ou d’appartenir à des réseaux mafieux qui
monopolisent les destinées du pays au détriment de l’intérêt supérieur de la
nation, de la justice, de la cohésion et de l’unité nationales.

Par ailleurs, comment comprendre que seuls 10 parlementaires sur 151
soient Haratines alors que le discours officiel ne cesse de ressasser le credo
de la représentativité du peuple ?

Pourtant, les 53 circonscriptions électorales (Moughata’a) d’où
proviennent les députés et sénateurs, comptent toutes une majorité - absolue
ou relative - de Haratines.

Plus injuste est encore la situation du Gouvernement qui a exclu les
descendants d’esclaves jusqu’en décembre 1984. Depuis, tous les pouvoirs
qui se sont succédé, ont fixé le quota des Haratines à 2 ou 3 places au
gouvernement sur plus de 40 ministres et assimilés. La disproportion est
flagrante.

Ainsi, la Mauritanie devient le seul pays au monde où l’Etat a inventé la discrimination négative... "

voici le document complet :
chezvlane
Via Noorinfo

1 commentaire:

  1. Cette affaire a été bruitée par ould zahave qui veut le beurre et l'argent du beurre et peut être autre chose de plus. il a participé à l'initiative pour garder son poste et il a vendu la mèche pour être bien vu par le pouvoir et tirer un bénéfice sous forme de promotion. bon courage, le chemin est difficile mais c'est le bon chemin. continuons!

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