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jeudi 20 décembre 2012

Massy Palaiseau (France) : « Attendez-vous à un acte plus fort que l’incinération», dit Biram (Photos)

 
C’est sur invitation d’un groupe de concitoyens de notre diaspora en France que Biram Ould Abeid, président de l’IRA, s’est exprimé ce dimanche 16 décembre 2012 à 16 heures devant une salle de conférence comble à la «Bourse du Travail» de Massy Palaiseau.
Ils étaient nombreux à faire le déplacement provenant des divers arrondissements de l’île de France afin d’écouter ce compatriote qui défraie, si souvent, la chronique et dont le discours est minutieusement scruté par le pouvoir.
On peut aimer ou ne pas aimer Biram Ould Abeid selon qu’on se place dans un camp ou un autre, mais il ne laisse personne indifférent. Il croit en «sa cause», en «son combat» : L’esclavage doit  être éradiqué. La société mauritanienne est loin d’avoir fait tout ce qu’il faut pour y contribuer et le système est tel qu’il le pérennise. « Nos administrations, nos oulémas, nos juges, nos intellectuels (ou plus exactement les instruits, dit-il), nos laudateurs continuent encore à encourager le statu quo ».
Apportant des éclaircissements souhaités par certains participants quant à l’incinération de certains livres, Ould Abeid souligna qu’il fallait bien un acte fort pour attirer l’attention des opinions nationale et internationale sur certaines injustices qui violent tous les principes de droits de l’homme chez nous.
«Etant dans l’incapacité de faire le porte-à-porte pour sensibiliser tout un chacun, l’idée d’incinérer m’est venue à l’esprit. Aujourd’hui, force est de constater que tout le tollé que cela a suscité  a eu le mérite de sensibiliser davantage sur la question de l’esclavage en Mauritanie. Ces livres que j’ai incinérés, contrairement à ce que prône le Coran,  enracinent l’esclavage dans les mentalités. Cette fois, ma prochaine action sera beaucoup plus importante que l’acte d’incinérer.»
Le président de l’IRA dévoilera aussi que son action ne sera plus circonscrite à l’esclavage dans la seule communauté arabo-berbère, mais touchera aussi les autres communautés négro-africaines. A cet effet, l’IRA sillonnera en même temps que TPMN certaines de nos régions où le fléau sévit encore, notamment le Fouta et le Guidimakha, connus pour leur conservatisme et des pratiques peu orthodoxes quant à la question de l’esclavage..
Cette nouvelle initiative de « longer le fleuve » est perçue par certains observateurs nationaux comme un réel «casus belli». Sera-t-elle aussi facile que ses auteurs se l’imaginent. Le temps nous le dira.
CAKD





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