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samedi 1 décembre 2012

J’étais a Inal : Le pourquoi

En Mauritanie, les régimes se succèdent et se ressemblent. La transition qui n’est qu’un véritable complot montée par le service de renseignement de Taya, avec ses connections intérieures et extérieures. Cette transition n’a été qu’une dérivée de la politique chaotique du sanguinaire d’Atar. Elle ne fut qu’une étape pour préparer le terrain au fameux général. Le régime SIDIOCA et ses montages a aussi révélé le perpétuel complot mettant à rude épreuve nos positions diverses et divergentes mais aussi nos théories et méthodologies, même si, les uns et les autres ne le professent pas ouvertement. Le régime de SIDIOCA n’a été qu’une farce, un montage militaire qui visait à mettre au service un civil manipulable, corvéable à loisir ;
 
Ce fut, en vérité, une mise en scène ! La preuve ? L’assemblée nationale de SIDIOCA est intacte ! La COD intacte ! SIDIOCA jouirait de son salaire d’ancien président à qui une victoire fut fabriquée ! SIDIOCA ne pouvait pas cas-même battre un DADDAH, un Messaoud, Un SARR ou un Maouloud, tous plus populaires !
 
C’est justement là un interminable paradoxe entretenu par des intellectuels cupides, sans soucis si ce n’est l’accumulation de biens. En Mauritanie, la vie sociopolitique est un complot permanent et notre temps une EPREUVE d’envergure. Le monde, me disait un sage qui nous a quittés, est dans un état que nous n’avons pas choisi mais que nous avons inventé ! A l’âge de 7 ans, beaucoup d’entre nous se sont retrouvés dans un système d’éducation taillé sur mesure et sans notre consentement. Le système arabisant, assimilé a un «cheval fou» par un professeur de droit de l’Université de Nouakchott écrase tout sur son passage ; Ce système éducatif est érigé comme l'unique politique d'éducation nationale.
 
Aujourd’hui, adultes, nous nous sommes retrouvés dans une société à traditions parfois justes, égalitaires mais le plus souvent injustes et inéquitables qui furent inventées et/ou fabriquées par nos devanciers au nom desquelles, l’esclavage, le racisme, la féodalité, la corruption systémique, les nominations tribales, racistes et claniques. A notre tour, nous avions aidé à pérenniser le système à cause de notre incurie, nos façons de faire et de vivre qui révèlent un manque d''imagination. Hélas, à l’âge de 30 et 40 ans, nous voilà en plein paysage politique sous la dictée de despotes et d’intellectuels stomacaux qui veulent nous achever physiquement et/ou nous soustraire notre conscience.
 
La transition valienne a été bâclée ; L’émergence de l’UPR, l’invention de la COD, les nominations sont autant de vieilles et nouvelles méthodes des forces du chaos et de l'immobilisme qui avaient, de tout temps, soutenus le criminel Ould Taya. Les douloureux événements mais aussi l’entêtement du régime exigent de nous que nous taisions nos rivalités et télescopages et autres querelles puériles qui sont sans lendemains. Les questions de fond telle l'Education, la Fonction Publique, l'assassinat des noirs, la répartition équitable des attributions au sein de l'Etat qui constituent la QUESTION CENTRALE de notre INTEGRATION EFFECTIVE restent d’actualité.
 
Sans prétendre arriver à une conclusion eschatologique, nous pouvons affirmer que les autorités et le « général » en premier, sont loin des attentes. L'analyse profonde et attentive des actes et agissements ne laissent aucune dose de clémence. Le secteur de l'éducation est pourri à cause d'une arabisation à outrance qui vise l'exclusion des autres composantes à tous les niveaux. Le gouvernement est déséquilibré entre les composantes nationales; 98% d’arabo-berbères occupant les postes clefs et les grands établissements publics. L'administration, Idem. L'armée a, à sa tête, des colonels et officiers maures et les autres sont caporalisés.
 
La présence de 3 généraux noirs pourtant intelligents et bien formés ne correspond qu’à de la tromperie parce que ces 2 «généraux boghéens de souche n’ont pas la réalité du pouvoir des états major qu’ils «dirigent» ; La politique agricole est sabotée, la plaine cadavérique de Boghe (avec ces 2 regroupements coopératifs) en est une ILLUSTRATION PARFAITE du sabotage imposé à la vallée du Fleuve mais aussi des divisions intestines qui fragilisent un monde rural meurtri par 21 ans d’une présence de VF et de Zoulous.
 
Ce n’est pas fini ! La constitution de Juin est une constitution raciste. L’imposition de cette constitution est un acte de haute trahison contre l’unité nationale. La constitution est claire, l’ARABE est la langue de l’état au mépris des autres langues nationales. En imposant paradoxalement l’arabe, les autorités du «changement» favorisent les arabo-berbères et commettent un tort constitutionnel aux autres dans un projet de domination hégémonique déjà enclenché depuis au moins 50 ans. Aujourd’hui la prépondérance des pouvoirs dans les mains des arabo-berbères dans le gouvernement, dans l’armée et dans les rouages de l’état, comme cela a été le cas sous Taya, révèle bien le manque de foi, l’iniquité abjecte mais aussi l’appropriation excessive et pathologique des opportunités ;
 
Mais les reflexes et les automatismes du gouvernement, analysés sous toute leur couture, confirment bel et bien que les méthodes sont reconduites avec la même détermination comme une LOI immuable à laquelle le noir mauritanien devrait se soumettre. Personne ne niera que l’état mauritanien sous Sidi, Ely, Taya et leur frère Abdoul Aziz se sont inspirés largement des idéologies pan arabistes justifiant, hélas, l’establishment arabo-berbère dans lequel se trouve la Mauritanie d’aujourd’hui. Il est impossible de dire que les changements factices sont identiques aux années de braise sous Taya. Ce qui a changé c’est le nom des présidents mais il subsiste un véritable et vaste projet de maintien d’une hégémonie arabo-berbère.
 
Adama NGAIDE.
 DESS en Environmental Managment

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