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dimanche 7 octobre 2012

Le nouveau label de l’IRA.


Les observateurs de la scène politique mauritanienne s’y attendaient plutôt:la mise en place d’une aile politique au sein de l’IRA ou du moins le glissement inéluctable de son président Biram Ould Dah Ould Abeid vers le champ politique.

Mais ce dernier semble être le maître de son destin pour le moment et résiste aux sirènes politique tout en laissant le choix à ceux de ses compagnons de lutte désireux de descendre sur le ring électoral ou sur le terrain syndical.L’IRA, veut ainsi se positionner donc sur tous les fronts.

Biram Ould Dah Ould Abeid a fait son retour de façon fracassante sur le terrain du militantisme la nuit du vendredi dernier dans le populaire quartier de Teyarett après un mois d’une liberté provisoire. Le président du mouvement des abolitionnistes en Mauritanie ne fait dans les dentelles et tient à rester fidèle à sa cause.

Avant son discours, plusieurs intervenants de l’IRA ont exprimé leur hostilité vis-à-vis de certains hommes politiques de l’Opposition démocratiques comme ceux de la Majorité présidentielle ainsi que des responsables syndicaux et des Oulémas qu’ils ont qualifiés de «racistes et d’esclavagistes».

Après eux Biram a tenu à mettre fin sur les suspicions alimentées par des critiques mettant en cause le silence du mouvement depuis la sortie de son président de sa cellule. Brahim Ould Abeid, a réitéré sa détermination et celle de ses compagnons à continuer l’œuvre pour laquelle ils militent.

L’IRA crée ses ailes Politique et Syndicale

Sur la même lancée, le désormais ex-président intérimaire de l’IRA s’est félicité de la présence de nombreux militants et sympathisants de «son» ONG pour demander de vives : «Quel est le leader politique mauritanien qui peut réunir une telle foule compacte composée de l’opposition ou de la majorité ?» Et Brahim de révéler que « l’IRA ne peut plus se contenter de mener seulement le combat sur le seul terrain du militantisme.

Maintenant, les populations de notre pays doivent savoir que le président Biram a une dimension plus que nationale voire internationale. Et pour cause, il doit aider d’autres citoyens mauritaniens, qui ne sont pas des esclaves ou des descendants d’esclaves à se débarrasser du «mensonge» de la classe politique et la «malhonnêteté» des centrales syndicales. »  

Sur ce, Brahim Ould Abeid a aussi souligné qu’il compte organiser incessamment une marche allant de Néma à Nouakchott sur la route de l’espoir qui s’appellera désormais la «route de la liberté». «Cette marche de liberté est une protestation contre l’hémogénie des ‘’Ould’’ en Mauritanie. Une hégémonie qui est visible pendant les nominations lors des différents Conseils des ministres. Il est temps d’attendre d’autres noms que ceux d’une seule et unique communauté». A-t-il ajouté.

Sur un autre registre, Biram Ould Dah Ould Abeid a informé qu’il a définitivement tourné la page de l’autodafé des livres du rite malékite. Mais il a vivement dénoncé les marches faites par «une seule et unique communauté» pour dénoncer son acte d’expiation. Quant aux différentes fatwas prises par les oulémas pour demander sa «mort», le leader d’IRA s’est insurgé contre ce qu’il a considéré comme un racisme abyssal et congénital.

«Je ne tirerai pas de bénéfices politiques de mon combat…»

Répondant à une question sur son engagement sur le terrain politique, le président de l’IRA a dit devant l’assistance : «Je persiste et signe que je ne tirerai pas de bénéfices politiques de mes combats de militant. C’est vrai que l’IRA va lancer ses pôles politiques et syndicaux, mais moi, je ne vais jamais briguer un poste politique ou électif en Mauritanie. » Déçu par les hommes politiques, le leader de l’ira entend ouvrir des cadres de lutte politiques et syndicaliste pour pallier au vide qui prévaut sur la scène national en vue de provoquer un changement de cap pour le pays .

Camara Mamady

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