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jeudi 12 juillet 2012

Autopsie d’un discours hypocrite du pseudonyme « wouloumseyke@yahoo.fr »



Je ne comprends pas, de quoi avez-vous peur de signer vos réactions et griefs contre quelqu’un  que vous traitez  d’un « cher ami » ? Quand on est  pour où contre un discours, vaut mieux de le faire savoir honnêtement en  s’identifiant, sinon comment peut on répondre, échanger avec un inconnu?  Nous ne savons pas qui êtes vous, d’où est ce que vous nous écrivez, quel rôle avez-vous joué dans la lutte que nous menons, avons-nous affaire à un fantôme ou selon la célèbre expression de Mr Adoul Birane Wane, à un  « infiltré » ? Le pseudo « Ould Mou-seyké » que vous avez utilisé, est un nom d’un célèbre guerrier hartani certes, mais je suis sûr et certain d’une chose, vous n’êtes pas hartani donc ne cherchez surtout pas à brouiller les pistes. Les haratine n’utilisent pas déjà des pseudos, mieux vaut de vous identifier Monsieur ou Madame !

Vous dites : « Aussi, à vous entendre cher ami, il y aurait une connivence entre maures et négro-mauritaniens contre les Haratines. C'est sûr qu'avec une telle confiance accordée aux Pulaar et aux Soninkés les bases d'une union des victimes comme on aime le chanter sont bien lancées... De la part de quelqu'un qui milite pour un rapprochement entre Haratines et négro-mauritaniens, je trouve que les mots sont bien choisis... »

Eh oui, l’unité ne peut se faire sans se dire ouvertement la vérité crue face à face. La connivence entre les féodaux noirs et les maures ne fait aucun doute. Ceci est un fait  qui ne date pas d’aujourd’hui, une réalité incontestable, les deux féodalités arrivent toujours à s’entendre sur le principe de ne pas faire la place aux « castés » côté negro-mauritaniens  et « esclaves » comme dans  l’antiquité  encore au 21ème siècle côté maure. Aucun casté ne peut  prétendre  conduire la prière de la mosquée, il y a des quartiers esclaves «  leegal maccubé en peulh où Koomo Kanni en soninké »,  il ne peut pas être chef de village, s’ils sont nommés à des postes importants, ils sont aussitôt boutés dehors par les féodaux qui manifestent leur mécontentement auprès de l’autorité maure à  exemple : Timera Boubou etc… Ici  le terme utilisé par Ould ciré « la part du gâteau » signifie l’égalité en droit et devoir, le gâteau n’est pas celui que croyez déguster tranquillement dans votre salon caressant le ventre pour faciliter la digestion. 

Vous dites : « Je croyais avoir entendu vos amis et vous, vous plaindre que les négro-africains ne s'occupent pas trop de la question haratine et de l'esclavage. Comment voulez-vous qu'ils le fassent, si le faisant on les soupçonne de volonté de récupération, et de pénaliser la lutte des Haratines? Il y a un moment où il faut décider de ce qu'on veut, ça aide à la clarté. »

Décidément, Vous lisez ce que personne n’a lue dans cette interview. Pourquoi les négro-africains ne partent pas au contact direct avec les victimes de l’esclavage au lieu de s’accrocher à des personnalités médiatiques haratine où qui tentent de médiatiser la cause des victimes de l’esclavage ? C’est toute la question. Vous ne faites aucun effort pour dénoncer l’esclavage sauf si vous y êtes contraint. L’histoire des différents mouvements négro-africains depuis l’indépendance de la Mauritanie confirme  bien évidement, vous vous battez pour prendre le pouvoir, alors les haratine se battent pour leur liberté, leur droit à la citoyenneté etc..  Les premiers intellectuels haratine sont  les fondateurs du mouvement El-Hor en 1974, alors les négro-africains avaient déjà des cadres intellectuels dans leur rang depuis au temps de la colonisation. Pouvez-vous nous sortir un texte dénonciateur de l’esclavage de vos aînés ?  Pensez vous vraiment, si vous auriez  assumé convenablement ce qui devait être votre rôle comme le fait actuellement la nouvelle génération haratine celui du devoir de dénonciation l’esclavage, El-Hor  aurait –il existé?  Les créateurs de ce mouvement ont compris dès le début, le pays se penche vers le communautarisme, l’exclusion, diabolisation, et la  pérennisation de la domination du plus faible illettré-esclave.  Nous avons même entendu certains négro-africains dires, du moment Messaoud Ould Boulkheir s’identifie aux arabes, tous les haratine sont classés  arabes. Discours  décousu,  réducteur surtout ridicule !

Vous dites : « Pourquoi chercher coûte que coûte des boucs émissaires parmi les maures et les négro-africains? Pourquoi vous attendre à ce qu'ils vous viennent en aide alors que plus haut vous dites qu'ils sont justement alliés contre vous? C'est à ne rien y comprendre. Je pense malgré tout que vous faites un mauvais procès aux négro-africains, quand on sait le nombre d'entre eux qui mènent courageusement le combat auprès de Biram, et ceux qui hier l'avaient fait auprès de Boubacar ould Messaoud... Comme quoi apparemment  les généralisations ne posent problème que quand on parle des haratines et de leur rôle dans les évènements de 89... »

Les maures et les féodaux négro-africains ne sont pas  du tout des boucs émissaires mais les responsables coupables d’un crime contre l’humanité qui est l’esclavage, nous sommes  entrains de les dénoncer. Attention, dénoncer et en faire un bouc émissaire sont deux choses différentes. Je pense,  si nous avons compté uniquement sur les deux féodalités, nous n’en serons jamais là où nous en sommes aujourd’hui. Le nombre  de négro-africains qui mène la lutte aux côtés de Biram, Boubacar Messaoud, augmente  effectivement de plus en plus. Selon vous,  est ce que grâce à vos mouvements ou partis politiques qu’ils sont là ? Où  Parce qu’il y a un ras-le bol  qui se généralise petit à petit contre une cruelle injustice ? C’est parce que aussi, le vieux discours communautariste a tari, et le réveil des consciences fait son petit chemin vers peut-être une  future révolution. 

Vous dites : « Là où vous avez raison, c'est quand vous dites que les négro-africains ne dénoncent pas assez cette tare de leur société que constitue le système des castes. Et ils ont tort de ne pas le faire! Mais c'est au même titre que ces militants anti-esclavagiste haratines qui ne parlent que très peu de ces chefs d'adewaba haratines qui exercent quelque fois sur leurs propres frères un pouvoir bien plus cruel que celui du maître. Là aussi il y aurait des choses à nuancer. Quant à la récupération des haratines que vous dénoncez chez les négro-africains, je crois qu'on l'aura maintenant bien compris. Il appartient aux intéressés d'apprécier...Mais aidez moi juste à comprendre une dernière chose: n'était-il pas question, dans les polémiques qu'on a entendues dernièrement, et notamment pour vos amis, de défendre mordicus que les haratines sont des négro-mauritaniens? Qu'est-ce qui a changé depuis, pour que la distinction vous paraisse si nécessaire?  Faut pas fâcher hein, nous juste discuter ! »


Vous -vous contredisiez terriblement en baignant dans le communautarisme ambiant comme vous nous avez habitués malheureusement. Vous reprochez à Ould Ciré d’avoir dénoncé l’inertie, la complicité des féodaux négro-africains face aux pratiques de l’esclavage, tout  d’un coup, hop  comme de la magie, vous nous apprenez qu’il existe  des  barbares  cruels chefs de villages « haratine esclavagistes » qui sont pires que les maîtres maures blancs  où féodaux négro-africains?, ça fait rire non !  Pourquoi avez-vous attendu cette interview pour les dénoncer ? Vous confirmez,  n’est ce pas, ce que vous reproche à Ould Ciré c'est à dire d'avoir dénoncé les féodaux donc ne vous lamentez pas ! En faite je pense que vous avez un serieux complexe face au mot où désignation « négro-africain ». C’est à vous de nous expliquer qu’est ce que vous appelez « négro-africain » ? Ne vous contentez pas de répéter le prodige préjudiciable, parce qu’on a le nez plus gros que les autres et qu’on habite en Afrique. Surtout pas parce qu’on ne parle pas le peulh, soninké, oulof ? Selon vous, est ce qu’un centrafricain, éthiopien, soudanais, malien, sénégalais, ivoirien, sud-africain etc..  Sont des négro-africains ou des extraterrestres ? Qu’ont-ils,  ceux que vous appelez « négro-africains » plus de négritude que les haratine, apparemment vous  les considériez où classiez  parmi la famille des extraterrestres? Justifiez vous, argumentez et répondez objectivement Monsieur  s'il vous plait?

Avec mes sentiments respectueux
Diko hanoune




De : Wouloum Seyke
À : "flamnet-abonnement@yahoogroupes.fr" ; Pleinrim admin ; Mohamed Yahya Ould Cire ; ocvidh ; Contact FLERE ; Booloumbal ; Forumdiaspora ; flmanet ; Haratine
Envoyé le : Jeudi 12 juillet 2012 1h42
Objet : [haratine] (unknown)

Autopsie d'un discours amalgamé

La longue interview de Yahya ould Ciré nous montre par certains de ses aspects à quel point le  discours politique moralisateur tendant à inviter les intervenants à éviter les clichés, les amalgames et les généralisations aura du mal à être entendu. Ceux qui sont censés faire dans la nuance (les leaders) sont eux-mêmes les premiers à parler comme le citoyen lambda dont le discours se préoccupe très peu de finesse et de vocabulaire choisi.
Je vous propose quelques passages de cette interview qui m'ont interpellé, suivi de mes remarques. Je suis d'ailleurs étonné que personne n'ait exprimé de réserve par rapport à de tels passages que tout le monde a pourtant lus... Est-ce parce qu'il y aurait des "incritiquables" dans le milieu politique? Le terme "intouchables" dans ce contexte risquant d'être exploité par des esprits suspicieux par nature et rompus à l'exercice d'inquisition.

« Les Pulaar et les Soninkés craignent l’arrivée sur la scène politique d’un groupe dont la part du gâteau pourrait les désavantager. Les communautés maure et négro-mauritanienne utilisent des stratégies pour contenir les Haratines et briser leur élan, à défaut de les assimiler. »

Disons que si l'objectif de la lutte c'est d'arriver à une Mauritanie où chacun aurait la place qui lui revient, je ne vois pas en quoi les Pulaar et les soninkés auraient à craindre que l'arrivée des haratines sur la scène réduise "leur part du gâteau". A moins que...
Aussi, à vous entendre cher ami, il y aurait une connivence entre maures et négro-mauritaniens contre les Haratines. C'est sûr qu'avec une telle confiance accordée aux Pulaar et aux Soninkés les bases d'une union des victimes comme on aime le chanter sont bien lancées... De la part de quelqu'un qui milite pour un rapprochement entre Haratines et négro-mauritaniens, je trouve que les mots sont bien choisis...  

« Les Négro-mauritaniens pratiquent la récupération. Dès qu’une personnalité ou un groupe haratine se fait remarquer, les Négro-mauritaniens font une approche de reconnaissance en vue de savoir la proximité ou l’éloignement par rapport à eux. Ce tiraillement pénalise beaucoup la lutte que mène les Haratines pour leur libération. »

Là on ne sait plus à quel saint se vouer. Je croyais avoir entendu vos amis et vous, vous plaindre que les négro-africains ne s'occupent pas trop de la question haratine et de l'esclavage. Comment voulez-vous qu'ils le fassent, si le faisant on les soupçonne de volonté de récupération, et de pénaliser la lutte des Haratines? Il y a un moment où il faut décider de ce qu'on veut, ça aide à la clarté.

« Les Négro-mauritaniens évoquent le racisme et taisent l’esclavage qui affecte les Haratines et une partie de leur communauté. Leurs critiques visent le racisme d’État et le racisme dans le monde arabe. » 

Et ben voilà, on y est justement !  Relisez l'extrait précédent et comprenne qui peut...

« Nous avons pu vérifier cette ambiguïté à la fête de l’Humanité qui se déroule annuellement dans la région parisienne. En effet, A.H.M.E. (Association des Haratines de Mauritanie en Europe) et les FLAM (Forces de Libération Africaines de Mauritanie) y tiennent un stand. Au niveau du stand de A.H.M.E., chaque année des signataires de nos pétitions de dénonciation de l’esclavage nous font les remarques suivantes : qu’est-ce qui vous différencie de l’autre stand que nous avons visité qui est celui des FLAM ? Ces derniers ne parlent pas de l’esclavage mais plutôt du racisme. Nous sommes obligés de leur expliquer la configuration humaine en Mauritanie où chaque communauté se préoccupe de ses propres problèmes. Certains nous disent pourquoi ne pas unifier le combat ? Nous ne critiquons pas les FLAM parce qu’ils font exactement ce que nous faisons. Mais pour une question d’efficacité et de lisibilité, il est préférable que le discours tienne compte de toutes les réalités. A quand l’unité des victimes de l’esclavage et du racisme ? »

Parlant des FLAM vous dites: "...chaque communauté se préoccupe de ses propres problèmes." A ma connaissance ce mouvement national et n'est pas une communauté. Et à ma connaissance il parle dans tous ses textes et dans toutes ses déclarations du racisme d'état et de l'esclavage. Et je lui connais une telle constance, que même sur ses stands il parlerait sans restriction de ces deux fléaux dont souffre la Mauritanie. D'ailleurs ne l'auriez-vous pas accusé de récupération si à votre connaissance il l'avait fait? Sur la nécessité d'unifier le combat, vous avez mille fois raison! Mais je vous fais une proposition, concrète celle-là: commençons par nous faire confiance et évitons les amalgames dans le discours.


« Quatrièmement, les activistes anti-esclavagistes haratines sont peu nombreux. Ils ne sont pas aidés par les intellectuels maures et négro-mauritaniens. La société civile (maure et négro-mauritanienne) ne leur vient pas en aide. Au contraire, les uns et les autres essayent de les récupérer compte tenu de l’enjeu démographique. »

Je crois que vous passez là à coté de votre vrai problème. Dans la même phrase vous nous dites que les haratines sont un enjeu démographique du fait de leur nombre, et que pourtant les activistes anti-esclavagistes haratines sont peu nombreux...N'est-ce pas là votre vrai problème? Pourquoi chercher coûte que coûte des boucs émissaires parmi les maures et les négro-africains? Pourquoi vous attendre à ce qu'ils vous viennent en aide alors que plus haut vous dites qu'ils sont justement alliés contre vous? C'est à ne rien y comprendre. Je pense malgré tout que vous faites un mauvais procès aux négro-africains, quand on sait le nombre d'entre eux qui mènent courageusement le combat auprès de Biram, et ceux qui hier l'avaient fait auprès de Boubacar ould Messaoud... Comme quoi apparemment  les généralisations ne posent problème que quand on parle des haratines et de leur rôle dans les évènements de 89...

« Les Négro-mauritaniens, pour lutter contre l’État maure, utilise la même stratégie que les Maures. Ils taisent leurs propres divisions alors que le système statutaire existe bien chez eux. Ils sont dans une forme de récupération des Haratines, non pas pour les aider à se libérer, mais à rejoindre le combat tel qu’il a été et reste conçu par eux. »

Là où vous avez raison, c'est quand vous dites que les négro-africains ne dénoncent pas assez cette tare de leur société que constitue le système des castes. Et ils ont tort de ne pas le faire! Mais c'est au même titre que ces militants anti-esclavagiste haratines qui ne parlent que très peu de ces chefs d'adewaba haratines qui exercent quelque fois sur leurs propres frères un pouvoir bien plus cruel que celui du maître. Là aussi il y aurait des choses à nuancer. Quant à la récupération des haratines que vous dénoncez chez les négro-africains, je crois qu'on l'aura maintenant bien compris. Il appartient aux intéressés d'apprécier...
Mais aidez moi juste à comprendre une dernière chose: n'était-il pas question, dans les polémiques qu'on a entendues dernièrement, et notamment pour vos amis, de défendre mordicus que les haratines sont des négro-mauritaniens? Qu'est-ce qui a changé depuis, pour que la distinction vous paraisse si nécessaire?
Faut pas fâcher hein, nous juste discuter !
Wouloum



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