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dimanche 10 juin 2012

Indignations sur commande : les nègres veulent-ils qu’Aziz traite son cousin comme Birame ?

Quand Birame Ould Dah Ould Abeid a fait incinérer des livres pour protester contre des  contenus surannés et promoteurs de l’esclavage, des marcheurs sont allés réclamer sa tête au président de la république. Celui-ci les a accueillis devant les grilles du palais dont il est devenu le locataire légitime depuis un certain 18 juillet 2009. Il leur a promis de faire le nécessaire et Birame a été arrêté, le lendemain  de son geste, au soir. Il s’en est suivi des séries de d’indignations un peu partout dans le pays. Et ces sorties pseudo- spontanées dirigées par des autorités souvent issus de la communauté harratine, ont été filmées par la TVM et servies au peuple. Au cours d’un conseil des ministres, le gouvernement a requis une sanction sévère pour ce contrevenant si hardi et si audacieux Birame Ould Dah Ould Abeid qui a osé mettre à nu plusieurs siècles de grande arnaque camouflée dans une théologie féodale….Depuis bientôt deux mois, Birame et ses amis croupissent en prison et, fréquemment, ses proches restés dehors font face à la violence. Très peu d’hommes politiques  et d’intellectuels ont osé réclamer justice pour eux…
Quand Eli Ould Mohamed Vall, colonel à la retraite, ancien Président du CMJD et ex chef de l’Etat mauritanien tient sur les ondes de la radio Mauritanid MFM des propos frisant le négationnisme de ce qui a été fait à des populations négro-africaines de cette Mauritanie,  c’est une partie de la presse qui s’est chargée de lui régler son compte en tirant sur la sonnette d’alarme. Son cousin Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République, qui initia la prière de Kaédi en souvenir des martyrs du passif humanitaire ayant frappé la communauté négro-africaine de Mauritanie, et qui a parachevé un retour organisé des réfugiés le 25 mars dernier, ne s’est guère prononcé sur la polémique soulevée par son cousin qui avait rétorqué au journaliste qui lui avait demandé de quelle nationalité étaient ces réfugiés : « posez la question à ceux qui les ont fait venir.»  Aucun parti de la COD, on plus, avec laquelle l’ancien DG de la sureté de Maouya flirte depuis quelques temps, n’a demandé des explications à cet  ancien officier qui pourtant n’a pas écorché que la mémoire des seuls négro-africains au cours de l’émission. Car Ely Ould Mohamed Vall a dit bien d’autres choses qui devaient révolter toute la Mauritanie.
Ce n’est que samedi, plusieurs jours après la « faute » que des cadres négro-africains de la majorité décident de se manifester pour protester contre Ely et ses propos. « Ce sont des propos dangereux qui ne doivent pas rester impunis », ont déclaré ces cadres négro-africains qui se sont rassemblés dans une des maisons des jeunes de Nouakchott pour exiger des autorités de réagir fermement. Souhaitent-ils qu’Aziz réserve à son cousin  le même sort  qui  lui fut demandée pour  Birame Ould Dah Ould Abeid ?
Avant Ely, le général Ould Meguett, patron du BED, avait nié les tueries au sein de l’armée  sous prétexte que ceux qui sont morts ont succombé à des « maladies diarrhéiques ». Bien avant tous ces gens, il y a eu les Ould El Wafi, les Hamahoullah Ould Salem, entre autres intellectuels qui ont joué aux révisionnistes maladroits pour contester la Mauritanité des négro-africains….Qui a marché pour s’indigner ? Peut-être qu’en ces temps là il n’y avait pas de télécommande pour activer « les indignés ».
Kissima 

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