Translate

dimanche 20 mai 2012

Une abominable injustice se pratique dans nos cimetières par Dia Abdoulaye Yero


 cimetiere2
Comment peut-on poursuivre sur le chemin de l'injustice même au de la mort ? Il existe des cimetières ou des carrées de cimetières réservés exclusivement aux castes (des gens inférieurs selon les féodaux, ou des parias), dans la communauté Négro-Mauritanienne. Sommes-nous tous égaux devant la mort, ou la mort épargnerait-il ces individus qui se prétendent supérieurs ? Avons-nous un traitement diffèrent après la mort selon notre situation ou notre rang social ? Si non comment expliquez-vous cette distinction, cette discrimination qui se poursuit même au-delà de la vie, jusqu'à notre dernière demeure.
 C'est une réalité dans nos villes et villages et ces méthodes touchent au principe fondamental qui est le respect et la préservation de la dignité de la personne humaine. Ces pratiques relèvent-elles de la tradition, des coutumes ou encore de la religion ?
Pleines de questions restent encore en suspens .Sur  quel fondement vont-ils appuyer  pour justicier leurs écarts, leurs pratiques discriminatoires.
 Il est très difficile de dissocier cette pratique discriminatoire qui se passe dans nos villes villages avec l’esclavagisme. La société mauritanienne que cela soit dans la communauté Négro-Mauritanienne que dans la communauté Maure confondu, est construite sur des bases esclavagistes .C'est sur ce socle que s’appuie les féodaux pour justifier l’injustifiable, cette ignominie opposée aux valeurs prônés par l’islam et aux valeurs universels.
« Innal al mu minuuna ikhwatun:Les croyants(es) sont des frères » ,cette phrase  perd tout son sens dans ces cimetières , comme elle s'est perdu durant la tentative de génocide entre 89 et 92 ou les noirs furent massacrer à grande échelle en plein mois béni de Ramadan. Dans le silence complice et coupable de la communauté arabo-berbère. Et pour couronner le tout, le régime génocidaire de Mouawiya ould Sidi Ahmed décida l’exécution de 28 militaires négro-mauritaniens dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990 à INAL,   pour fêter le 30° anniversaire de l'accession de notre patrie à l'indépendance sous prétexte qu’ils sont noirs. Le deuxième classe KHADRA va aller au-delà de la bêtise humaine .Sous les ordres de ces commanditaires « il va s’asseoir sur des cadavres pour siroter des verres de Thé ou au pied d'un pendu en récitant des versets du Coran, il ira d'un pendu à l'autre, achevant ceux qui tardent à mourir à coup de barres de fer, en leur portant des coups dans la région du cou »( L'ENFER D'INAL ,Mahamadou Sy)
 Les féodaux quant 'à eux justifient cette injustice dans les cimetières par l’appartenance, par le rang social, par le degré de noblesse. On a tendance à oublier que la noblesse s’acquière par les actes.
 L’histoire de Zayd prouve qu’ils se trompent lourdement. Le Prophète (PSL) maria sa cousine Zaynab Bint Jahsh à son esclave Zayd (le vrai esclave dans sens islamique du terme et non un esclave comme maccudo chez les Peuls, les « Komé » chez les Soninkés et les « Diaam chez les Wolofs). Combien y-a-t-il de refus catégorique de marié sa fille ou son fils à une personne de caste ou de classe inférieure, pour ne pas bafouer leur dignité et leur orgueil  .Combien de gens se soucie plus du quand diront-on que du bonheur de leurs enfants ? Le Colombien venu d’une contré lointaine a plus de chance d’épouser une femme noble. L’argent ouvre facilement des portes closes et des cœurs récalcitrants .Mais où est donc passé leurs prétendus noblesses ? Pour quelques billets ils sont prêt à céder leurs filles.
 Avec l’histoire Zayd le Prophète (PSL) a voulu nous montrer la voie à suivre, mais les féodaux et nos soi-disant érudits, oulémas et marabouts semblent être atteint d’une amnésie volontaire qui rime avec l’hypocrisie (conséquence du mensonge). A ce juste titre le messager de Allah (SWT) disait « Le menteur n’est pas de nous » ?
Ce n’était pas tout, le Messager envoya Zayd à la tête d’une armée (le summum de la noblesse chez les arabes et les maures) dont les soldats n’étaient autres que des notables arabes, par cet acte louable , il avait extirpé de l’esclave, puis élevé au rang des plus illustres nobles arabes qurayshites. De quoi contredire les féodaux musulmans(es) dont l’idéologie est fondée sur aucune base objective et islamique. Ils contaminent ainsi l’imaginaire collectif et entretiennent cette contre vérité pour maintenir leurs privilèges coûte que coûte en se fichant complément de la morale et des valeurs universelles quand cela les accommode.
 Les injustes sont tous armés de la même animosité, de la même volonté de destruction, donc ils doivent tous être mis dans le même sac. L’état et certaines autorités religieuses font preuve de caractères méprisables et vils, dépourvus de dignités et enclins à la mesquinerie. Il est révoltant de constater ces aversions dont font preuve ces autorités envers son peuple.
 Ces pratiques archaïques et injustes doivent être dépassées, incriminés par une loi, et des procédures d’accompagnement et informations doivent être mise en œuvre.
Les pratiques féodaux sont à combattre au même titre que les autres discriminations ; le racisme d’État, l’exclusion, marginalisation des femmes et esclavage par ascendance dont sont victimes   les Harratines (  l’un plus grand vaillant défenseur de cette cause ,Birame Ould Abeid risque la peine de mort pour avoir eu le courage de dénoncer ce crime contre humanité . Rester silencieux face à cela est synonyme de complicité. « La pire des attitudes est l’indifférence, dire « je n’y peux rien..». En vous comportant ainsi, vous perdez l’une des composantes essentielles qui fait l’humain. Si tous les hommes naissent libre et égaux en droit, donc ils devront aussi mourir dans la dignité  et enterrés dans les mêmes cimetières.
 
Contribution de Dia Abdoulaye Yero
www.flere.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire