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mercredi 7 mars 2012

Combat contre l’esclavage en R.I.M image manquante Les abolitionnistes italiens livrent leurs points de vue

Combat contre l’esclavage en R.I.M image manquante Les abolitionnistes italiens livrent leurs points de vue

Le hall de l’hôtel Koumbi Saleh, en ce matin du mardi 6 mars, est occupé par une foule de dames. Venues sans doute de quartiers périphériques pour exposer leurs problèmes au président de l’Ira, elles patientent le temps que Birame Ould Dah Abeïd - en plein discussion avec des amis dans la salle d’honneur - puisse se libérer. Les intervenants présents dans la salle de conférence quant à eux n’ont pas à attendre.

Pour le deuxième jour de leur congrès, ils doivent apporter une réponse à la question cruciale : Que faire pour parvenir aux objectifs qu’ils se sont fixé s en tant qu’abolitionnistes ? Brahim Ould Bilal Abeïd, président de S.O.S Discrimés; membre de l’Ira, est chargé de donner la parole.

Après tant d’autres militants et militantes, c’est au tour d’Assiyé de livrer son point de vue. Pour cette jeune femme, il n’y a pas de doute possible pour parvenir aux objectifs que s’est fixé l’Ira, il faut que les femmes s’impliquent davantage dans la lutte. «Derrière tout grand homme il doit y avoir une grande femme», dit-elle. Selon elle, le combat ne saurait réussir que si les personnes qui seront libérées sont assistées, à défaut d’être intégré à la vie économique. Assiyé n’a pas manqué de lancer un appel en faveur des ceux qui ont pu se soustraire des griffes de l’esclavage à l’image Mint Essatine et ses deux enfants qui ont besoin d’aide aujourd’hui.

Après Assiyé, c’est au tour de Gionmarco Pisa, de livrer son opinion. Pour le président de la section Ira Italie, il faut plus de coordination entre les différentes sections de l’organisation afin d’inciter les gouvernants à prendre à bras le corps la problématique de l’esclavage. Les militants de l’Ira doivent œuvrer ensemble sur le terrain de la sensibilisation aussi bien en R.I.M qu’en Europe en vue de pousser les politiciens à s’impliquer dans la lutte contre l’esclavage. Giomarco Pisa annonce l’intention de l’Ira Italie de créer un club qui réunira les membres des organisations de la société civile des intellectuels aussi bien Italiens que Mauritaniens qui contribuera à dépasser la question de l’esclavage.

Madame Romano - représentante des Femmes Ira en Italie - estime, quant à elle, que les femmes doivent davantage se mobiliser pour aider Ira à aller de l’avant dans son combat, car leur force de créativité pourrait être l’une des clefs du succès. Selon cette dame qui se dit touchée par l’action de la jeunesse au sein du mouvement anti-esclavagiste, la lutte doit continuer à se baser sur le principe de la non-violence, qui au passage, signale-t-elle, reste peu appliqué en Europe aujourd’hui. Madame Romano n’a pas manqué de souligner l’intention de la section Ira en Italie d’intégrer les femmes de l’organisation abolitionniste aux réseaux internationaux des femmes qui luttent pour la démocratie.

Francesca Doria qui est avocate au barreau de Naples, pour sa part, insister sur les contacts qu’il faut nouer avec des avocats mauritaniens afin de créer un pool d’observateurs chargés de suivre le déroulement des procès liés à l’esclavage. Ce pool sera chargé en outre d’aller à la rencontre des victimes de l’asservissement pour édifier le public et les décideurs, en Mauritanie et ailleurs, sur la manière dont est traité le dossier de l’esclavage. «Ce pari je le sais est difficile à réussir», dit Romano. «Mais nous allons tenter de le tenir», conclut-elle. Prions qu’elle réussisse.

Source :Taqadoumy

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