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lundi 27 février 2012

Après la rencontre du chef de l’Etat avec des anciens de l’IRA

Après la rencontre du chef de l’Etat avec des anciens de l’IRA image manquante Le Calame: Birame minimise et charge le pouvoir Le leader du mouvement abolitionniste, Birame Ould Dah Ould Abeidi, minimisé les récentes défections au sein de son organisation, qualifiées de non-évènement et de «sans importance». Devant des militants surchauffés accourus de tous les départements de la capitale, surtout des quartiers populaires, Birame a réfuté, lors d’une conférence de presse tenue, dimanche 26 février, à Nouakchott, les allégations des exclus. Balla Touré, chargé des relations extérieures a révélé que ceux-ci, Housseynou Dieng en tête, avaient porté tort, par leurs activités personnelles, à l’organisation, sans même guère insister sur leur « inefficacité et leur inutilité ».
«Leur revendication d’appartenance à l’IRA relève d’une véritable escroquerie», fait remarquer Balla Touré, avant d’expliciter son argumentaire: «ces nègres de service ont vendu du vent à Ould Abdel Aziz qui s’est empressé de l’acheter». Revenant à la charge, Birame Ould Dah Ould Abeïd tire, avec un brin d’ironie, à bout portant: «Ould Abdel Aziz ne dort plus de la psyschose qui l’habite. Il s’est rabattu sur des vendeurs d’illusions comme somnifères. Ils ne vont pas le tranquiliser ». Il a dénoncé la propension du régime à corrompre, sur les deniers publics, le premier venu, avant de préciser que «l’IRA restera toujours le plus fort [...] C’est une force populaire incontournable, une force grandissante. Rien ne peut freiner sa fulgurante ascension».
Birame a demandé, à l’AQMI, d’épargner la vie du gendarme Ely Ould Mokhtar. Ould Abdel Aziz n’a cure de leur ultimatum et ne dispose d’aucune vertu humaniste. Et de déplorer «la mort de plusieurs dizaines d’autres mauritaniens, taupes envoyées auprès du mouvement terroriste et assassinées par celui-ci, dans l’indifférence des autorités». Le pouvoir s’évertuerait, selon Birame, à cacher leur sort. Très en verve, le leader haratine a demandé à l’AQMI de donner un délai supplémentaire aux forces populaires, afin de leur permettre de se débarasser du général Ould Aziz et du pouvoir militaire qui dévaste et endeuille la Mauritanie. Il reste convaincu que les forces démocratiques arriveront à mettre fin à l’épopée malheureuse des militaires en Mauritanie.
Quant à l’opinion nationale, Birame la prie de soutenir les étudiants emprisonnés, torturés dans les geôles du régime ; ceux de l’ISERI maltraités et passés à tabac par les forces de police, ainsi que tous les mauritaniens qui pâtissent des excès de ce régime. Dans la foulée, il a invité la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) «à joindre l’acte à la parole, en descendant dans la rue, afin de concrétiser leur vœu de voir émerger leur volonté de changement, et à défier le régime, en squattant les terrains publics. S’il y a un prix à payer, c’est celui du sang», a tonné Birame, vivement ovationné par les sympathisants de l’IRA.
Relativement au futur Conseil National de la Transition, Birame a révélé que les préparatifs, au niveau national et international, pour sa mise en place, vont bon train, jugeant imminente une annonce à cet égard. Le futur CNT mauritanien répondra aux aspirations de tous les Mauritaniens à la liberté, à la justice travestie, aujourd’hui, par Ould Abdel Aziz, et mènera le combat en leur nom. L’IRA reste, selon son président, «solidaires de toutes les injustices». C’est dans cette optique qu’elle épaule le père de Lamine Mangane, présent à la conférence de presse, dans sa soif de justice pour son fils, froidement abattu à Maghama, lors des manifestations de protestation du mouvement négro-africain «Touche pas à ma nationalité », contre l’enrôlement, jugé discriminatoire à l’encontre des populations noires de Mauritanie.. «Nous allons l’accompagner jusqu’à que les auteurs de cet assassinat soient traduits en justice. » A n’en point douter, Birame se sent investi d’une « mission libératrice » visant à sortir les Mauritaniens du «joug» du régime.

THIAM 

Le calame

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