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lundi 9 janvier 2012

Rapatriés mauritaniens : «L’Etat mauritanien entrave notre réinsertion par l’enrôlement» (video)

ALAKHBAR (Nouakchott)- Le manque de volonté politique de la part de l’Etat mauritanien dans le dossier des rapatriés s’est vite manifesté à plusieurs niveaux, et l’enrôlement en est la plus actuelle illustration ainsi que le népotisme de l’Agence Nationale d’appui et de réinsertion des réfugiés, a signalé le président l’Union des rapatriés mauritanien du Sénégal(U.N.R.M.S).

Ibrahim Mamadou Ndiaye intervenait lors d’un sit-in, tenu ce matin, par lesdits rapatriés à Nouakchott devant l’Assemblé nationale. Il a ajouté : «Le gouvernement mauritanien met d’énormes entraves devant les rapatriés se présentant aux bureaux de l’opération d’enrôlement, par l’exigence de procédure complexes et irréalistes. On exige aux rapatriés, ayant laissé l’un des parents au Sénégal ou ceux issus d’un couple mixte (ie : un rapatrié mauritanien marié à une sénégalaise…), pour s’enrôler, la présentation des pièces d’état-civil des parents ; ce qui est contraire aux stipulations de l’Accord Tripartite.»

«En outre, l’enrôlement des naissances durant l’exil ou après le rapatriement est rendu difficile par l’agence de l’état civil. Cette dernière exige des enfants nés au Sénégal, en plus d’un VRF(formulaire de rapatriement vérifié et authentifié par les autorités mauritaniens), un extrait de naissance pour s’enrôler en tant que mauritaniens», a-t-il ajouté.

«S’agissant de la naissance en Mauritanie après rapatriement, il est impossible de trouver des extraits pour eux vu l’évolution et les blocages, souvent à caractère discriminatoire, au niveau de l’état civil», a-t-il considéré.

Le président U.N.R.M.S a également fustigé l’Agence Nationale d’appui et de réinsertion des réfugiés. «A l’ANAIR, le népotisme et, la gabegie sévissent : le recrutement se fait par lien de parenté ou d’amitié et la structure montre l’incompétence, l’incompréhension et la dérobation devant les responsabilités de son personnel. Pourtant parmi les rapatriés l’on compte des intellectuels, des diplômés fraîchement sortis des plus hautes universités de la sous-région qui ont des compétences pour servir. Malheureusement, de la direction centrale de Nouakchott aux antennes de l’ANAIR éparpillées à travers les régions, on ne peut compter que deux rapatriés comme employés de ladite agence.»

«Quant à la gabegie, a-t-il déploré, elle se manifeste par le nombre colossal d’employés avec des salaires exorbitants pour des prestations, services et mission inutiles,»

Ibrahim Mamadou Ndiaye a enfin précisé : «Nous demandons à ce qu’il y ait plus d’intermédiaires ou d’interlocuteurs entre les rapatriés et les autorités étatiques ou les donateurs et bonnes volontés disposées à intervenir dans le volet de l’insertion.»

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