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samedi 19 novembre 2011

La Visite de Biram Ould Abeid Ould Dah États Unis d’ Amérique


La Visite de Biram Ould Abeid Ould Dah
États Unis d’ Amérique
Octobre22, 2011-Novembre 12, 2011
Compte Rendu

A l’ occasion de la visite Mr. Biram Dah Abeid aux États-Unis, la Diaspora Mauritanienne-USA a organisé une conférence via téléphone pour lui permettre de s’adresser  aux mauritaniens à travers les cinquante États. La conférence a eu lieu le Dimanche 30 Octobre 2011 de 9 :00 PM à 11 :00PM ( 21-23 heures ).
 Le modérateur de la conférence a introduit Mr. Dah dans en ces termes: « Ce soir, nous avons l’honneur et le privilège d’avoir parmi nous notre frère Biram. Il est actuellement aux États Unis dans le cadre d’une visite de formation organisée par le Département d’Etat Américain. Si on me demandait de le décrire en deux mots, je dirai tout simplement que Biram est un homme de courage et de vision. Nous admirons son courge et nous partageons sa vision de la lutte devant conduire la Mauritanie à un état de droit. »
 La communauté qui attendait impatiemment cette rencontre avec le leader charismatique de l’ IRA, avait répondu de façon massive et avec enthousiasme à l’appel. Le rapport électronique de la conférence avait indiqué cent quarante quatre appels. Ce qui est un record extraordinaire comparé aux précédentes rencontres similaires. Des appels étaient reçus de la côte Ouest à la côte Est, sans oublier le centre et le sud du pays.
  La conférence a commencé par l'exposé liminaire de Mr. Dah. Avec une éloquence rare, il a décrit la tableau des droits de l’homme qui, malheureusement demeure sombre. Il a fait remarquer que l’oppression continue en Mauritanie à travers la pratique de l’esclavage et du racisme, pendant que les crimes commis durant la période 1986-1992 contre la communauté noire restent impunis. Il a réitéré la nécessité de conduire une enquête pour faire toute la lumière sur ces crimes. Selon lui, il est impératif de rendre justice et d’organiser des sépultures décentes pour honorer les victimes. Dans cet ordre d’idées, il a informé l’audience de leur projet d’organiser une cérémonie solennelle à Inal le 28 Novembre 2011 pour attirer l’attention nationale et internationale sur ce qu’il a qualifié de génocide mauritanien. Il a invité la Diaspora a soutenir le projet. Parlant des déportations de 1989, il a noté que les victimes sont souvent incorrectement appelées  des réfugies. «Sont qualifiées de réfugiées, des personnes qui fuient d’elles-mêmes à cause de l’insécurité ou des catastrophes naturelles pour trouver une protection dans un pays tiers, » a t-il indiqué. Il a expliqué que « par contre, dans le cas d’ espèce de la Mauritanie, il s’agissait de la déportation forcée de citoyens par l'usage de la force publiques. »
 Il a saisi l’opportunité qui lui était offerte pour définir la mission de son organisation et expliquer ses stratégies d’opération. Il a indiqué que IRA est une organisation qui lutte contre toute forme d’injustices en Mauritanie en utilisant la méthode de non violence pour confronter les autorités sur le terrain. De part sa mission et sa composition, l’IRA n’est pas une organisation Haratine, mais plutôt une organisation indépendante à vocation nationale, a t-il précisé.  Il a aussi mis en relief leur disponibilité à collaborer avec les organisations existantes. Sur ce, il a exprimé sa gratitude pour le soutien qu’ils ont toujours reçu de la Diaspora Mauirtanienne, plus particulierement celle installée aux USA.
 Enfin Mr. Dah a vivement remercié ses compatriotes pour l’avoir honoré en organisant la conférence malgré les contraintes professionnelles.
 Conformément à la tradition, l'exposé introductif a été suivi par la session questions-réponses. C’était la partie la plus challengeuse. Tous les participants voulaient intervenir, soit pour lui poser une question, ou pour le féliciter de son courage. Grâce à la qualité des questions, l’audience a eu droit à un débat de haut niveau caractérisé par une expression constructive des idées dans le respect et l’harmonie.
 Outre les félicitations et les encouragements adressés à Mr. Dah, la gamme des questions était aussi variée qu’intéressante.Certains intervenants voulaient savoir si son organisation avait présenté son cahier de doléances aux autorités mauritaniennes. D’autres voulaient savoir le type relations qu’il entretenait avec les autres organisations. Un intervenant a posé une question relative à l’esclavage et à la féodalité dans les communautés négro-africaines. Le rôle des femmes dans la lutte a aussi été évoqué. D’autres interventions portaient beaucoup plus sur la personne de Mr. Dah. C’était le cas d’une question qui voulait savoir ce que Mr. Dah répondait à ceux qui le considéraient comme un extrémiste. Qui était Biram? s'interrogeait un autre intervenant, qui voulait savoir sa réponse aux accusations faisant état de sa collaboration avec les différents au pouvoir?
 Avec une éloquence remarquable et un calme impressionnant, Mr. Dah a répondu sans détours à toutes les questions. Il a expliqué que les autorités sont bel et bien informées de leurs doléances qui leur ont été communiquées par le biais de divers canaux: la presse, les missions diplomatiques et d’autres partenaires. Pour ce qui est de l’ esclavage en milieu négro-africain, il a expliqué la différence de son acuité avec ce qui se passe en milieu maure. Dans le premier cas, il s’agit de l’esclavage par rapport à la situation matrimoniale alors que dans le deuxième cas, il s’agit de l’ esclavage dans sa forme originelle, à savoir l’assujettissement, l’exploitation de l’ homme par l’ homme. Toutefois, il a ajouté que malgré cette nuance, ils sont engagés à combattre  toutes les formes d’esclavage. En réponse à ceux qui le qualifient extrémiste, il dit que c’est une campagne diffamatoire pour porter atteinte à sa personne et par voie de conséquence à la mission de son organisation. S’agissant des accusations de collaboration avec les différents régimes, il dit, par principe, il ne répondait pas à ces allégations. Mais, considérant l’importance qu’ il accorde à la Diaspora, il consent à enfreindre cette règle. « En Mauritanie, ce sont les populations qui répondent à ma place,» a-t- il fait remarquer. Il a déclaré que l’accusation est totalement infondée. Il a expliqué que ceux qui collaborent avec le gouvernement sont nommés à des postes de responsabilité ou bénéficient de divers privilèges. Ce qui est loin d’être son cas. En conclusion, il a lancé un défi à ses accusateurs de lui présenter une quelconque preuve fondant leurs allégations.
 Parallèlement à la conférence-call, Mr Dah, a eu des  rencontres avec la communauté mauritanienne à Washington, DC, à Atlanta, Georgia et à Cleveland, Ohio. La teneur des questions était similaire à celles de la conférence call. Elles se sont toutes déroulées dans une ambiance fraternelle. Il est important de mentionner qu’une forte délégation comprenant des Américains avait effectué le déplacement de Columbus pour aller assister à la réunion de Cleveland.
 La communauté a promis de soutenir le Projet Inal pour lui assurer un succès éclatant. En plus, les participants ont souhaité accueillir de nouveau Mr. Dah aux USA pour discuter en profondeur des questions nationales. Mr Dah a répondu favorablement à cette invitation
 Sur le plan médiatique, Mr. Dah a eu des interviewes avec la Voix de l'Amérique et avec CNN.
 Il est à noter que la visite de Mr. Biram Dah Abeid aux États-Unis était dans le cadre d’un programme de formation pour les défenseurs des droits de l’homme. Leur visite avait couvert Washington, DC; Atlanta, Georgia; Cleveland, Ohio; Santa Fe, New Mexico et Miami, Florida où le programme a pris fin avec une remise de certificat de participation.
 Outre l’aspect académique qui leur avait permis d’approfondir leurs connaissances théoriques dans le domaine des droits humains, le programme a offert des opportunités de networking sans parallèle. Enfin, sa selection pour le programme est une forme de reconnaissance internationale.
Par Coordination, US-Mauritanian Diaspora
 
 

 

The Visit of Biram Ould Abeid Ould Dah
United States of America
                        October 22nd, 2011-November 12th, 2011-11
Report
 
Subsequent to the visit of Mr. Biram Dah Abeid to the US, the Mauritanian Diaspora held a conference call in order to allow him to communicate with Mauritanians throughout the 50 states. The conference took place on Sunday, October 30th, 2011 from 0900 PM through 11:00 PM.
The moderator of the meeting introduced Mr. Dah in these terms: “Tonight, we are honored and privileged to have among us our brother Biram. He is presently in the US on a training mission organized by the US Department of state. If I were asked to describe him in two words, I would just say that Biram is a man of courage and vision. We admire his courage and share his vision of the struggle to make Mauritania a state of law.”
 The community who impatiently awaited this meeting with the charismatic leader of the I .R.A  responded massively and enthusiastically to the call. The electronic reader indicated one hundred and forty four calls in attendance, which is an extraordinary record in comparison with previous similar meetings. Calls were received from the West coast to the East coast, including the Center and South of the country.
The conference began with the prefatory exposé of Mr. Dah with a rare eloquence. He described the picture of Human rights [in Mauritania}, which unfortunately remains somber. He observed that oppression goes on in Mauritania through the practice of slavery and racism while the crimes committed during the 1986-1992 period against the black community remain unpunished. He reaffirmed the necessity to carry out an investigation to shed the light on these crimes. According to him, it is imperative to deal out justice and organize decent burials to honor the victims. Along this line of ideas, he informed the audience of the project of organizing solemn ceremonies in Inal on November 28 2011 to bring the national and international attention on what he qualified as the Mauritanian genocide. He invited the Diaspora to support the project.
Regarding the 1989 deportations, he noted that the victims are often mislabeled as refugees. “Persons are qualified as refugees who on their own run away, because of insecurity or natural catastrophes to seek protection in an other country”, he indicated. He explained that “on the contrary, in the specific case of Mauritania, it was about forced deportation of citizens by use of public force.”
He seized the opportunity presented him to define the mission of his organization and explain its operating strategies. He indicated that the I.R.A is an organization that fights against any form of injustice in Mauritania, using the non-violent method to confront the authorities on the ground. By its mission and structure, the I.R.A is not a “Haratine” organization, but rather an independent organization with a national appeal, he précised. He also expressed their availability to collaborate with the existing organizations. Thereafter, he expressed his gratitude for the support
They always received from the Mauritanian Diaspora, more particularly from that residing in the USA. 
Finally, Mr. Dah deeply thanked his fellow citizens for honoring him by organizing the conference despite the professional constraints. 
In conformity with the tradition, the introductive exposé was followed by the session of questions/answers. It was the most challenging part. All the participants wanted to intervene, either to ask him a question, or to congratulate him on his courage.  Thanks to the quality of the questions, the audience enjoyed a debate of a high level characterized by a constructive expression of ideas in an atmosphere of respect and harmony.
Besides the congratulations and encouragements expressed toward Mr. Dah, the catalog of questions was as interesting as diverse. Some participants wanted to know if his organization had presented its list of grievances to the Mauritanian authorities. Others wanted to know the kind of relation it had with other organizations. One participant asked a question about slavery and feudality in the Negro-African communities. The role of women in the struggle was also mentioned. Some other interventions bore more on the person of Mr. Dah. Such was the case of a questioner who asked what Mr. Dah responded to those who considered him an extremist. Who is Biram? One participant inquired while another wanted to know his answer to the accusations pertaining to his collaboration with the different regimes in power.
With a remarkable eloquence and an impressive calm,  Mr. Dah answered all the questions, without any circumlocution. He informed that the authorities are well informed of their grievances which had been communicated through different channels: The press, diplomatic missions and other partners. Regarding slavery in the Negro-African society, he explained the difference in its acuity in contrast with the Moorish  society. In the former case (Negro-African society), it was more about slavery that restricted matrimony [endogamy], while in the latter  (Moorish society) it was about slavery in its original form which entails subjugation, human exploitation. However, he added that despite this nuance, they are committed to fight against all forms of slavery. In response to those who qualify him as an extremist, he says that it is a slanderous campaign to attack his person and consequently the mission of his organization. Regarding the collaboration with the different regimes, he said that, by principle, he did not answer those allegations. But given the importance he affords the Diaspora, he consents to break that rule. “ In Mauritania, it is the populations that respond in my place” , he observed. He declared that the accusation is totally unfounded. He explained that those who collaborated with the government are nominated in high offices or beneficiaries of various privileges, which is far from his case. In conclusion, he challenged his accusers to produce any evidence to support their accusations.
 In addition to the conférence call, Mr. Dah held meetings with the Mauritanian community in Washington, DC,  in Atlanta, Georgia, in Cleveland, Ohio. The content of questions was similar to that of the conference call. They were held in a brotherly atmosphere. It is important to note that a strong delegation including Americans from Columbus, OH traveled to attend the meeting in Cleveland, OH.  
The community promised to support the project of Inal in order to ensure it a radiant success. IN addition, the participants expressed their wish to welcome Mr. Dah gain in the USA in order to discuss national questions in depth. Mr. Dah answered favorably to this invitation. 
On the media viewpoint, Mr. Dah held interviews with Voice of America and CNN.
It is noteworthy to mention that the visit of Mr. Biram Dah Abeid in the US was within the framework of a training intended for Human Rights activists’. Their visit covered Washington, DC, Atlanta, Georgia, Cleveland, Ohio, Santa Fe, New Mexico, and Miami, Florida where the program ended with the remittance of  Certificates of Participation.
Besides the academic aspect which enabled them to deepen their theoretical knowledge in the area of Human Rights, the program offered them  unparalleled networking opportunities. His selection for the program  is a form of international recognition.
By Coordination, US-Mauritanian Diaspora
 

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