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samedi 23 juillet 2011

La mendicité politique : Le dialogue, le ridicule et le BASEP

Le ridicule n’a jamais tué personne, mais pour l’opposition mauritanienne il pourrait être mortel.
 
 
Depuis des mois et des mois l’opposition demande à « dialoguer » avec Ould Abdel Aziz sans que cette opposition se soit rendu compte qu’elle ne compte pas !
Qui dans cette opposition s’est rendu à cette évidence : le pouvoir c’est Aziz, il l’a conquis par la force, c’est le sien et il ne le cèdera pas ; surtout pas une opposition qui veut « dialoguer ».
Aziz est-il arrivé au pouvoir en dialoguant ? A-t-il demandé à l’opposition son avis quand il accaparé le pouvoir ? Lui a-t-il même demandé conseil en quoi que ce soit ?
Eh bien non, et pourtant l’opposition ne veut pas se rendre à cette l’évidence. Aziz, n’est pas venu par le dialogue, il n a rien à faire du dialogue, il a une légitimité usurpée et une légalité forcée. Il a le pouvoir, il a le Trésor public, il a la force armée, le BASEP et il a une pléiade de sous-fifres constitués en parti d’une majorité fictive de l’opportunisme et de la corruption qui le soutient contre les miettes que l’on connait.
Aziz est le véritable maitre des lieux, il prend son temps. Il manipule. Il dresse les uns contre les autres, allèche certains pour se retourner contre d’autres, fait un semblant d’ouverture politique pour coincer dans son entrebâillement des pauvres « opposants » avides de pouvoir.
Il en appelle aux leaders de la COD au compte-goutte pour leur faire croire qu’il veut le dialogue pour aussitôt rejeter l’essentiel. Jouant au chat et à la souris. Et l’opposition se croyant quelque chose continue à réclamer le dialogue. Et sur quelle base elle le réclame ? Sur celle de l’accord de Dakar ! Un ridicule mortel.
Mais l’accord de Dakar, c’est un mort-né. Il est l’acte par lequel une soi-disant opposition par cupidité, constituée en FND, a enterré un Président pourtant élu pour s’acoquiner avec un putschiste et légitimer sa course au pouvoir.
Aujourd’hui, elle est frappée par la « malédiction du Soufi » (voir notre article « un soufi parmi les loups » sur ce blog). Ella a attrapé une fixation maladive sur le « Dialogue ». Une opposition qui ne fait plus rien sinon de réclamer le « Dialogue ».
Ses leaders se relaient pour réclamer le dialogue et se voient frustrés par Aziz qui le leur refuse. Quelle indignité !
Une opposition qui quémande, n’est pas une opposition, c’est une mendiante politique, un pauvre hère des institutions de la République.
Ce qui est certain c’est que Aziz , n ayant de compte à rendre à personne n’a que faire de cette misère. Qu’elle continue donc à tendre la main, elle ne recevra dans son obole que ce qu’elle a donné dans le passé: la trahison des institutions, l’opportunisme politique et l’acoquinage avec les putschistes.
Mais que veut donc, cette opposition du dialogue ?
Simple : elle veut partager le pouvoir !
Elle veut ce qu’elle a toujours réclamé : « un gouvernement d’union nationale ». (voir notre article : « Le mariage de la carpe et du lapin »)
A-t-on jamais vu de plus invraisemblable ? Une opposition qui veut exercer le pouvoir sans passer par des élections, qui veut qu’on lui accorde des postes au gouvernement sans les mériter.
Pourquoi ?
Simplement par ce qu’elle a passé un accord (de Dakar) avec un putschiste par lequel elle a sacrifié un président élu pour avoir une contrepartie dans l’exercice du pouvoir !
Un accord qui est basé sur une honte ne peut générer que la honte. Un accord qui a trahi la volonté de tout un peuple. Un accord par lequel une opposition veut avoir des privilèges sans passer par les urnes est nul et non avenu. Et de ce point de vue Aziz a bien raison de la rouler encore dans la farine, on ne lui reprochera pas d’être toujours égal à lui-même.
Face à cette politique, Aziz répond par le mépris. Et là encore, rien ne pourra lui être reproché, cette opposition là n’a que ce qu’elle mérite.
Mirabeau écrivit : « Je ne connais que trois manières d'exister dans la société : il faut y être mendiant, voleur ou salarié. ». En Mauritanie, l’opposition constitue le premier, l’Etat le second et le dernier crève de misère.
Dialogue, quel dialogue ?
Pr ELY Mustapha
Source :  Haut et Fort le 23/07/2011

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