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mardi 15 mars 2011

Communiqué : IRA Europe dénonce le silence complice de l’élite mauritanienne au sujet de l’esclavage.


Communiqué : IRA Europe dénonce le silence complice de l’élite mauritanienne au sujet de l’esclavage.


Le combat infatigable que mènent les activistes et sympathisants de IRA contre l’esclavage et la marginalisation des Hratin(esclaves et anciens esclaves) en Mauritanie, traduit le degré de la prise de conscience et la haute détermination d’une nouvelle génération de cadres et militants patriotes qui n’ont de but autres que la construction d’une nation égalitaire, juste et unie en Mauritanie.
Face á une administration négationniste, commandée par une féodalité esclavagiste, les membres de notre organisation ont beaucoup d’espoir dans les ONG des Droits Humains, dans les médias, dans les partis politiques et les élus du parlement, pour faire avancer la lutte contre l’injustice et l’impunité.

Après l’affaire de Arafat, où nos camarades ont payé cher pour leur engagement, voila que les autorités nous surprennent encore une fois avec leurs manipulations habituelles et l’incapacité d’appliquer la loi dans un nouveau cas d’esclavage avéré sur la jeune fille Hasnya Mint Bebe (13 ans).


IRA-Mauritanie a été informée par différentes personnes qui sollicitent l’anonymat, sur le calvaire dont un jeune couple d’ethnie arabo-berbère, fait subir à une fillette du groupe servile de Mauritanie (les hratin). Ces témoignages concordants ont convaincu l’ong de saisir les autorités compétentes dans le département d’Arafat (quartiers périphérique de Nouakchott). La mission de IRA, dirigée par son président Biram Dah ABEID se présenta devant le préfet du  département, Ahmed ould Sweidi, le 27 février 2011 vers 12 h 30 mn. Le président de IRA décrivit la situation de la fillette, le travail qui lui est imposé, sa non-scolarisation, sa séparation d’avec  sa mère, le domicile, les noms et les identités des présumés esclavagistes.


Le préfet ordonna au commissaire de police d’Arafat 1(Iselmou) de diligenter l’enquête. Celui-ci, en compagnie d’élément de sa brigade se déplaça sur les lieux et constata la présence de Hasniya entre les mains de ses bourreaux. Et après que Hasniya reconnu qu’elle est bien l’esclave par ascendance du médecin et qu’elle voudrait bien retourner vivre avec sa mère et reprendre ses études à l’école, le commissaire et ses agents arrêtèrent le médecin et son èpouse qu’ils conduisirent immédiatement à la brigade spéciale  de police chargée des mineurs en conflit avec la loi.


Le maitre de Hasniya, nomé Mohamd Cheikh, un notable de la tribu Ijoummane, a arraché la fillette à l’école de son village (1252 km à l’Est de Nouakchott), et à sa mère, du nom Bebe, pour l’envoyer, en compagnie d’un autre esclave, cousin de Hasniya( Bougar ould Hawa, âgé de 20 ans), au service du Médecin Dr Ahmed Ould Cheikh Ould Mohamed Hamady dit Ahmed ould Mini.

Ce dernier, fonctionnaire au ministère Mauritanien de la santé, fils de Mohamd Cheikh, venait d’avoir un enfant (une fillette) née de son union avec sa cousine Youma mint Nani ; la pauvre Hasniya, esclave par ascendance,  est affectée, conformément à la coutume et aux pratiques esclavagistes, à la garde du nouveau-né, petite fille de son maitre et son héritière éventuelle.

IRA-Europe dénonce le rôle du député à l’assemblée nationale, Khatri Ould Ely, élu de Néma et cadre du parti au pouvoir,UPR, donc exécuteur et main droite du chef de l’Etat, le général Mohamed Ould Abdel Aziz.
Ce dernier, épaulé dans sa mission de soustraire les présumés coupables de pratiques d’esclavage et d’exploitation de mineure à la loi par son cousin et haut fonctionnaire au ministère mauritanien de l’Intérieur(Mohamed ould Didi), les deux aidés dans leur tache par leur proche parent, le très influent Cheyakh ould Ely, directeur de Cabinet du chef de l’Etat Mauritanien.


Ces trois hommes, avec l’aide des autorités policières et du procureur de la République du tribunal de Nouakchott Cheikh ould Baba Ahmed, ont mobilisé un groupe d’esclaves et anciens esclaves de la tribu des maitres (Ijoummane) emmenés dans l’intention d’agresser les militants de IRA-Mauritanie qui réclamaient justice pour la petite Hasniya et l' application des lois contre les pratiques esclavagistes et l’exploitation des mineures.

Voyant que les membres de IRA qui sont a l’origine de la dénonciation des crimes subis par Hasniya devant les autorités, ne sont pas prêts à céder à la provocation, le ministre de la justice de Mauritanie, Abidine ould Elkheir, convia certains journalistes mauritaniens à se rendre au commissariat de police, brigade des mineures, pour assister à la récupération de de Hasniya par ses parents, dit-il. Le ministre n’a pas manqué de demander aux journalistes de poser des questions à ceux qu’il appelle les parents de Hasniya, "est ce que cette dernière est esclave ou non", et il ajoute à ses interlocuteur que "de toutes les façons ils ont dit et clamé qu’elle n’est pas esclave".

Devant les journalistes et devant l’avocat de la fillette et d’IRA, Me Fatimata Mbaye le commissaire Mekfoula mint Cheikh El Hadrami, sur ordre du procureur, remis la fillette à un inconnu que les présumés coupables ont présenté. Cette décision du ministère publique a été exécutée bien que Hasniya a déclaré dans sa déposition devant la police qu’elle aimerait retourner chez sa mère, dans son village natal et qu’elle voudrait bien reprendre ses études. A noter que Hasniya, comme tous les esclaves ou presque, ne connait pas son père.

-          IRA-Europe dénonce le scénario que les autorités politiques et judicaires ont concocté pour assurer l’impunité à ce couple et leurs ascendants tous pris en flagrant délit de pratiques esclavagistes et d’exploitation de mineure.
-         Dénonçons aussi les tentatives des autorités mauritaniennes de dresser d’humbles personnes de la communauté servile (les Hratin), taillables et corvéables, contre les militants anti-esclavagistes et ceux de IRA en particulier.
-         Nous nous érigeons contre la non-restitution de Hasniya à sa mère, sa non-scolarisation et sa remise au docteur Ahmed ould Mini qui continu à la soumettre à l’esclavage, à l’exploitation, la privation de scolarité..etc.
-         Nous demandons aux élus mauritaniens de mettre sur pied une commission d’enquête dont le but est de faire la lumière sur le rôle du député Khatri ould Ely.
-         Nous lançons un appel aux missions diplomatiques et aux représentants d’organismes basés en Mauritanie de prendre acte des   agissements des pouvoirs politique, judiciaire, législatif, et des appareils administratif et sécuritaire face à la dénonciation des crimes avérés d’esclavage, traite de personnes ou exploitation de mineure.

En fin IRA-Europe demande
-         aux partis politiques démocratiques de rompre avec le silence complice,
-         aux ONG de multiplier les efforts pour amener à l’application de la loi,
-         aux élites du pays de démontrer plus de courage et de sincérité dans la lutte pour instaurer un Etat de droit en Mauritanie
  

Pour IRA Europe.
Abidine Ould Merzough,
Le 15 Mars 2011
















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