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mercredi 9 juin 2010

Le fardeau de l’homme haratin ou la gouvernance esclavagiste. :


Le fardeau de l’homme haratin ou la gouvernance esclavagiste. :

A chaque fois que l’on fait semblant de chasser la réalité têtue et quotidienne de l’esclavage, elle revient au galop. En la matière, l’actualité est éloquente. Rarement, en effet, un conflit social aura été si emblématique que celui des dockers ; certains persistent à y voir une simple lutte syndicale ou corporatiste pour de menus avantages ponctuels.

Or, il s’agit de toute évidence, d’une manifestation supplémentaire et sans doute révélatrice d’un processus de perpétuation d’un double régime de domination et d’exploitation d’autant plus violent qu’il est institutionnalisé. Le fait même que les dockers en Mauritanie soient exclusivement des hratin devrait persuader les sceptiques - réels ou feints - que «la libération» des esclaves passe toujours par… l’esclavage.

Tout se passe comme si l’économie politique de l’inégalité de naissance se renforce, dans ce pays, par des mécanismes durables, enracinés et implacables.

Quel que soit l’angle sous lequel elle est abordée, la question des esclaves et des hratin conduit au même constat : la communauté majoritaire du pays croupit dans la domination et ploie sous les affres de l’exclusion. Mais surtout, on lui dénie le droit de se plaindre ou de déplorer sa propre soumission.

L’opinion dominante, autre reflet de l’hégémonie, trouve parfaitement normal et même naturel qu’un groupe humain d’une telle importance dans l’historicité et le réel mauritanien soit méthodiquement méprisé et tenu à l’écart des conditions minimales de survie. Il l’est, à fortiori, des positions d’autorité et condamné à la portion congrue du pouvoir.

La collectivité consent à peine à lui laisser les miettes recrachées ou les rogatons de ses ripailles, exactement comme au bon vieux temps de la féodalité. La société entière s’essuie volontiers les pieds sur le paillasson social que constituent ces authentiques damnés de la terre. Bien naïf est celui qui croit, fruit du hasard, un constat aussi grave.

De nombreuses études statistiques, point faciles à réfuter, démontrent, déjà, que les positions bureaucratiques, seules voies d’accumulation économique et de promotion sociale, demeurent hermétiques aux personnes d’origine servile, depuis 1960. De façon emblématique, alors que des ressortissants de toutes les communautés l’ont occupé, le poste de Gouverneur de la Banque Centrale n’est jamais revenu à un hartani d’où l’aveu induit d’une telle restriction.

Pourtant, c’est la position clef pour faire accéder une catégorie de citoyens, au crédit par lequel l'État créé une bourgeoisie nationale et une classe d’entrepreneurs dans des segments sociaux bien choisis.

En fait, le système de mise à l’écart systématique de ceux qu’on appelle toujours, lorsqu’ils n’écoutent pas, les «esclaves» (lê’bîd, !) impose deux servitudes essentielles : leur confinement massif à l’exécution des tâches les plus ingrates d’une part, et, d’autre part, la fermeture volontaire de toutes les voies de promotion sociale et économique que symbolise de façon criante l’absence d'un haratni dans les rangs de la pourtant surpeuplée Confédération générale des employeurs de Mauritanie, union corporative du patronat. 29 ans après l’abolition de l’esclavage, les maîtres et les serviteurs n’ont pas trop évolué et gardent la même filiation respective.

Esclaves d'État.

Qui, davantage que les « porteurs » de faix, al-hammala, (sup)-portent) le caractère parfaitement factice de la société post-esclavagiste à laquelle l’on nous somme de croire sans preuve? En l’occurrence, la métaphore semble si irrésistible que l’on devrait volontiers y inclure le fardeau de la Mauritanie, au double sens du terme, porté exclusivement par une communauté dont la majorité est reléguée dans l’épaisse nuit de l’esclavage; les membres, que la société prétend avoir libérés, restent écrasés par le dénuement matériel, le monopole des tâches pénibles et humiliantes dans l’indifférence narquoise qu’inspire, alentour, le caractère réputé naturel d’un phénomène si profondément injuste.

Les conditions des damnés de la terre vécues par les hratin de Mauritanie ne sont pas celle d’une classe ouvrière paupérisée comme le voudrait la rhétorique simpliste des analystes pressés des évènements, en cours, d’ailleurs souvent commis de la démobilisation. Ce qui se joue ces jours-ci, dans les ruelles encombrées et crasseuses de la si mal nommée « enclave des bien terrestres» (mbadiyet ar-rizk), c’est le drame collectif d’une humanité que le système politique mauritanien a sciemment maintenue dans des conditions économiques volontairement précaires.

L’on parle de la couche des esclaves prétendument anciens alors que leur condition présente rappelle, à s’y méprendre, leur statut millénaire et leur agonie sociale. Or, il est paradoxalement dramatique less victimes des souffrance de l’iniquité, soumises durant des siècles, précisément, doivent payer aussi la facture de leur prétendue «libération» au tarif fort, c’est-à-dire au prix de leur exploitation continue : le premier travail du hartani est celui de boy ou de dockers.

C’est tout le paradoxe de l’émancipation formelle, qui passe par une nouvelle condition, chichement rémunérée, mais psychologiquement coûteuse puisqu’elle maintient l’esclave soi-disant affranchi mais pauvre et inculte, dans l’espace étroit de l’utilité manuelle. Ainsi, la liberté octroyée aux forçats d’hier ne satisfait que ceux à qui elle profite si aisément. Les Mauritaniens n’ont peut-être pas inventé la liberté qui asservit mais ils lui donnent, tous les jours, si l’on ose dire, ses lettres de noblesse.

Sur le cas spécifique des « porteurs», l’actualité se charge aujourd’hui d’instruire les pires aveugles, c’est-à-dire, surtout et depuis toujours, ceux ne veulent pas voir. Le statut même, l’existence et l’historique du BEMOP (Bureau d'Embauche de la Main-d'Oeuvre Portiaire) du Port pas si autonome de Nouakchott constitue le symbole vivant du parrainage de l’esclavage par l'État mauritanien : les bras sous-payés et surchargés sont noirs et les tiroirs-caisses blancs.

Lorsque les autorités cherchent à récompenser l’un de leurs amis politiques, elles lui prêtent leurs esclaves (500) sur le dos desquels il s’enrichira un temps avant le tour suivant d’un autre cousin ou allié. La formule est simple: l’homme fort du moment appelle l’un de ses amis et s’adresse à lui en ces termes : « voici une réserve d’esclaves d'État, va prendre ta dime sur leurs dos, exploite-les et enrichis-toi. » Les dockers hratin du port de Nouakchott sont les nègres d’une plantation de coton industrielle érigée par l'État en une sinécure octroyée aux barons du régime.

L’idée même que cette exploitation d’esclaves-dockers qu’est le BEMOP soit confiée aux hratin qui la composent est combattue, voire écartée comme une hérésie sociale. L’on atteint, là, des degrés d’obscénité et de cynisme inégalés. Il est hautement symbolique que, jamais, le BEMOP n’a été dirigé par un hartani…Pour la rationalité et la pureté douteuse du système, il faut bien que le labeur des nègres continue de profiter à des maîtres…

Pour le reste de l’économie, il faut surtout que la condition d’entrepreneur, d’homme d’affaires, de patron d’entreprise, de chef d’unité industrielle ou de commerçant prospère, source de pouvoir et d’égalité, bloque, à la base, le moindre hartani. Défions le moindre directeur de crédit, de la moindre banque locale, de faire état du ratio des crédits faits à ces paria: le degré zéro de l’intégration, dans l’économie nationale, est vite atteint.

Le seul hartani directeur une institution du genre a été compromis, jeté en prison et humilié : tandis que des détourneurs de milliards sortent de prison et voyagent impunément aux frais du contribuable lésé, personne ne lève le petit doigt pour que le pauvre Ould Khattri bénéficie des arrangements entre amis, des faveurs affairistes ou des amnisties négociées par des chefs religieux; il n’a pas la bonne couleur de peau et son origine sociale a joué contre lui :

il est le seul prévenu, dans ce type d’affaires, que la « Mauritanie nouvelle» peut garder entre les fers sans que l’abus ne choque personne, à l'instar de Sidi Fall avant lui, Ould Moichine ou d’autres sur lesquels l’on s'acharnera, pour leur faire subir le même sort, tel Sidi ould Salem, Cheikh Ould Maouloud bien que nous réprouvons les concessions opportunistes concédées, par eux, au système; ces faiblesses, qui les rabaissent, comportaient, toutefois, le prix de leur cooptation, aux marges desséchées du système.

Ould Khatri a beau se faire accuser de détournements de montants dérisoires en comparaison, le péché de prévarication lui est, plus qu’aux autres, interdit, à supposer même que son indélicatesse soit prouvée…Pourtant, comme ses prédécesseurs ou successeurs parmi les hratin dans l'infortune des prisons, la couche dont il est issu a si peu profité de ses faveurs supposées. La vieille technique qui consiste, à accusations égales, à blanchir le Blanc et à noircir le Noir fonctionne ici dans un cas paradigmatique, exemplaire…Elle illustre, un cas d’école, en toute banalité.

Pour les restes, l’on sait, parfaitement, qu’en matière économique, les insolents hratin, quand ils bravent les interdits et sautent les obstacles, doivent le payer cher, afin de décourager les téméraires. Sinon, comment expliquer que la discrimination positive soit un débat sacrilège en Mauritanie alors qu’elle est toujours en vigueur aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, et même pour les fils d’immigrés en Europe ? Là, encore, il n’y a pas vraiment de hasard. La discrimination positive existe bel et bien en Mauritanie mais à l’envers du renversement des inégalités.

Elle a profité et continue de profiter à beaucoup, mais surtout pas aux victimes. Le capital privé national d’aujourd’hui provient de ressources politco-administratives : tel entrepreneur doit sa richesse à une exonération d'importation et de droits de douanes, un autre à un prêt bancaire complaisant, jamais remboursé et repris à pertes par l’Etat.

Dans ce pays, tout le monde sait que l’accès aux positions économiques, aux marchés publics et aux concessions lucratives est ordonné par le centre politique…Ici, les moindres richesses, toutes les fortunes sont nées et prospèrent dans le giron de l'État. Curieuse et suicidaire logique.

Le plafond de verre.

La masse des hratin est maintenue dans la misère, et l’élite, au demeurant fort restreinte, si elle tente péniblement d’émerger, se heurte au plafond de verre et se voir maintenir la tête sous l’eau… A force de volonté et de persévérance, des générations d’esclaves ont brisé les chaines et pris leur destin en main ; certes, le nombre paraît restreint au regard de la masse de va-nus pieds dont ils sont issus mais, dans des conditions de contrainte et d’état de siège économique, ils gagnent leur vie à la sueur du front.

Contrairement à la plupart de leurs compatriotes, ils ne vivent ni des rentes, ni de la mendicité, ni de la solidarité tribale qui les maintient, drastiquement, aux marges. Peu habitués à la main tendue, ils ont construit ce pays à force de bras et de salaires misérables. Et lorsque certains d’entre eux, une minorité, ont réussi à éduquer leurs enfants, à se lancer dans l’entreprenariat ou le commerce, le bloc raciste et exclusif leur a montré, assez tôt, la ligne rouge à ne pas dépasser.

D’ailleurs, lorsqu’on examine, même rapidement, les mécanismes de création d’une classe d’affaires en Mauritanie, l’intention de maintenir les esclaves dans les chaines se révèle, de manière manifeste; l’exclusion est volontaire et méthodique…La devise des maîtres, actuels ou anciens, est simple : «Laissez-les devenir libres, ils ne seront jamais rien. Nous nous chargerons de les maintenir dans la dépendance ; la misère sera telle que leur liberté n’aura jamais aucun sens ; certains regretteront même de ne plus vivre sous notre coupe et à nos basques ».

Cette phrase, personne ne l’a dite publiquement, mais tous les maitres l’ont pensée et, tous, mise en œuvre ; en la matière, cela va sans dire ; ça coule de source. En Mauritanie, au cours des décennies passées, et pour s’en tenir au secteur privé, l’on voulait, à défaut d’instaurer un système juste et d’égalité des chances, diviser les prébendes sur des bases régionales et même ethniques : la banque de Ahl Sharg, de Ahl Al Ghibla, du Tagant , de l’Adrar, etc.

Mais on ne veut surtout pas entendre parler de la compagnie d’assurances des âbîd ou du Bureau de change des hratin; se partager le gâteau entre une coterie monocolore, oui, mais aller au-delà, ce serait inconvenant, ces gens-là pourraient s’émanciper, voyons !

Le progrès significatif des esclaves relèvera toujours de la chimère tant que le problème du partage des richesses n’est pas abordé, sans complexe. Or, les entrepreneurs hratin se retrouvent absents exclus des secteurs primaires (agriculture, mines etc), secondaire et tertiaire. Pourtant, Dieu sait combien de personnes, issues de cette catégorie, méritants, travailleurs et doués se sont lancés dans les affaires, mais toutes, en chemin, ont été évincées ; la porte de la prospérité leur a été claquée, au nez, parfois avec fracas, toujours sans ménagement…

Les entraves s’avèrent structurelles: dans un pays où le crédit à l’économie s’acquiert de façon discrétionnaire, ceux qui n’ont pas de richesse foncière sont condamnés à la privation et marginalisés ad vitam aeternam : comment un hartani, réputé «sorti» de l’esclavage lui-même, peut-il avoir des garanties en termes de propriété foncière ?

Non seulement il n’y a pas de discrimination positive mais, même les secteurs dont les hratin détiennent la spécialité ou qu’ils ont transformés en niches professionnelles, s’exposent à la concurrence déloyale : l’on oriente volontiers les étrangers vers la boucherie au lieu d’appuyer, de moderniser ou de promouvoir des entrepreneurs hratin ; autant favoriser un parfait étranger qu’un hartani se dit-on, sans doute. Les dockers le rappellent à volonté ces jours-ci…

Les négationnistes de la honteuse réalité esclavagiste du pays adorent parler de la fumeuse théorie des séquelles; Or – ne le savent-ils pas - si on les prenait au mot la réalité affligeante des hratin dits anciens esclaves, elle est au moins aussi cruelle et misérable que leur condition passée : être diplômé, modéré et obéissant n’a jamais garanti au moindre hartani d’accéder à la dignité sociale ou aux richesses de son pays ; quant à l’égalité des chances, aucun gouvernement en Mauritanie ne l’a jamais promue ; le concept est volontairement banni de notre vocabulaire politique.

Je défie le moindre homme politique mauritanien de parler de discrimination positive envers les populations issues de l’esclavage : pourtant, la stratégie de comblement des injustices a été observée dans tous les pays post-esclavagistes. Peu d’hommes politiques ou dirigeants mauritaniens peuvent se prévaloir d’être conséquents dans une action concrète ou symbolique contre l’inégalité de naissance alors que leur démission et inconséquence face aux crimes d'esclavage et autres délits de racisme fondent le soutien dont ils bénéficient dans une société encore idéologiquement structurée sur ces anachronisme.

Que le concept de discrimination positive n’a encore vu le jour, même pas à l’état de promesse électorale est, en soi, un argument suffisant de notre inscription dans le continuum de l’ère l’esclavagiste ; nous refusons, en somme, de passer à l’étape suivante. Seuls la perpétuation plus ou moins édulcorée de l’exploitation physique et du mépris social justifie un tel défaut de résolution politique.

Curieusement, en Mauritanie, l’avantage revendiqué par les hratin a toujours été pratiqué mais jamais à leur profit ; la dynamique du capitalisme en Mauritanie n’a jamais compté sur l’esprit d’entreprise ou permis la libre concurrence ; l'État a créé le capital privé national à force de subventions, d’appuis divers, et même, comme l’a montré l’affaire dite du compte litigieux de la Banque Centrale de Mauritanie, du simple transfert de fonds faramineux, directement, sur la réserve d’argent public.

Aujourd’hui, derrière chaque fortune, chaque entreprise privée, à l’origine de la moindre boutique, existe une subvention originaire, une facilité, un prêt, un appui. Les banques, les assurances, les licences, les agréments, les incitations fiscales ne profitent jamais aux hratin. La prime à l’endurance n’existe pas dans la logique épicière . La patience appelle l’asservissement. Nos ainés du mouvement El Hor ont bien raison de dire que l’affranchissement est une modalité de l’esclavage.

L’on nous rabat les oreilles avec la lutte contre la pauvreté que l'État, dans son insondable générosité, aurait créé (sans le dire) pour émanciper les hratin. Outre que le slogan, créé à l’extérieur, n’a rien à voir les hratin et leur souffrance, l’on peut, l’espace d’un instant, le prendre au mot. L’on se rend compte, alors très vite compte, qu’il s’agit d’une farce assez macabre.

Cachée dans les méandres bureaucratiques des pseudo-actions d’intérêt collectif (qui ne sont jamais dirigées par un hartani, notons-le), l’appui, officieusement destiné aux hratin se termine en fausses factures et justification des abus, comme le prouve, ces jours-ci l’enquête de l’Inspection Générale de l’Etat (IGE).

Même le ridicule « programme de lutte contre les séquelles de l’esclavage » est confié à des responsables issus de l’aristocratie ; c’est anecdotique mais cela résume tout…Ils s’empressent d’en détourner les maigres subsides: que savent-t-ils de l’esclavage qu’ils vivent encore du «bon» côté de la barrière ? Coincés entre les illusions de la parenté fictive qui ne rapporte qu’une insertion au rabais du parent pauvre, perdus dans le circuit de la parenté économique, ou condamnés à jouer les clients, clientélisme qui ne rapporte que les miettes, les hratin sont décidément les cocus du mal-développement mauritanien.

Après tout, l’un des effets les plus pervers de l’idéologie esclavagiste, c’est qu’elle cherche à perpétuer les pratiques qui la supportent tout en disqualifiant d’office toute remise en cause aux fondements. Il s’agit, aussi, de faire durer dans le temps indéfini, la jouissance de la force de travail des autres tout en leur accordant l’illusion d’une liberté sans moyens de survie.

Lorsque nous disons que l’esclavage se perpétue en Mauritanie, nous parlons certes des multiples formes de servitude involontaire, de déni des droits, d’exploitation physique, de maltraitance, d'expropriations foncière, de dépossession d’héritage et de la panoplie intacte de la domination de caste qui mine ce pays et maintient une composante significative de sa population au service de la minorité influente et hégémonique.

La liberté des hratin, qu’on appelle généreusement les «anciens esclaves», n’a aucune valeur en l’absence des moindres garanties de survie. Cette liberté, concédée à quelques uns s’avère d’autant plus factice qu’elle s’accompagne d’un dénuement total, et entretenu par des mécanismes parfaitement fonctionnels. La présente note cherchait à en fournir la démonstration générale. Sur les faits ; l’auteur ne demande qu’à être démenti.

Biram Dah Abeid

Président de Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie ( IRA-Mauritanie).

Membre de SOS.Esclaves et chargé de mission du Président.




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